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time travel (elys)

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MessageSujet: time travel (elys) time travel (elys) EmptyMar 13 Mar - 1:46



- time travel -

elysi&luna | true love has an habit of coming back

Tu as l'impression de retourner dans le temps. Tu te revois à seize ans, devoir demander la permission pour aller chez les Gardner parce que maintenant, ce n'est plus que la douce Effie que tu visitais, mais ton premier copain. Ta mère qui devait avoir trop peur qu'on te brise le coeur. Elle est trop loin maintenant pour te dire quoi faire, mais tu ne veux pas t'imposer dans la demeure familiale de ton fiancé. C'est surtout lui que tu ne veux pas brusquer. Tu sais qu'il a besoin de temps pour se remettre sur pied. Il y a aussi plusieurs personnes qui veulent le voir et tu veux pas imposer ta présence dans ses moments de retrouvailles. C'est une bonne chose, parce que tu sais bien que tu pleurais comme une madeleine. Toi qui avait réussi à tout garder à l'intérieur durant son absence, enlevant ton masque seulement quand tu étais seule, tu te retrouves à devoir aller dans la cuisine de ta pâtisserie pour essuyer des larmes parce que la chanson qui joue à la radio te rappelle ton Roméo.
Après une échange bien simple par SMS, tu te retrouves dans la même situation. Pleurant dans l'arrière boutique, cette banalité t'avait trop manqué. Tu croyais ne plus jamais voir son nom apparaître sur ton portable. La boutique était fermée depuis une heure alors que tu lui écrivais que tu t'apprêtais à fermer. Tous tes tâches étaient faite depuis longtemps, mais tu voulais te donner une chance de reprendre sur toi. Tu ne voulais pas qu'il s'inquiète pour toi. Il avait assez à gérer avec cette année beaucoup trop folle qu'il venait de vivre, pas besoin de penser à tes émotions chamboulées par son retour.
Tu sonnes finalement à la porte des Gardner les mains pleines. Tu t'invites sans t'annoncer, tu devais leur offrir une gâterie à eux aussi. Bien heureuse de les retrouver aussi, parce qu'au fond tu les as perdu en même temps que lui l'an dernier. C'était déchirant de les voir torturés. Égoïste dans ta peine, tu les évitais, mais tu te doutes qu'ils faisaient la même chose avec toi. Rentrée dans la demeure, tu le cherches des yeux, on t'informe qu'il est dans sa chambre. L'adolescente toujours en vie dans ton coeur se réjouie de le savoir si près. Tu montes vites les marches. Ce trajet, tu as du le faire des milliers de fois. Tu frappes maintenant à la porte de ton prétendant. Ton battement de coeur qui accélère parce que ton cerveaux ne peut toujours pas croire qu'il le verra en chaire et en os. C'est moi. Tu l'imagine anxieux de l'autre côté alors tu préfères l'avertir. Tu n'oses pas ouvrir la porte, tu ne veux pas le paniquer.
Dès que tu vois son visage, tu peux aussi apercevoir sa douce maman qui rode au fond du corridor. Tu penses qu'on devra laisser la porte ouverte encore aujourd'hui? Le sourire sur tes lèvres lui dit bonjour, alors que tes mots essaie surtout de te détendre toi. Tu ne sais plus comment agir avec lui, tu as trop peur de le perdre une seconde fois. Tu m'as terriblement manqué. Tu l'observes bien, capturant l'instant en toi. Il t'a manqué depuis vos retrouvailles, mais en réalité il te manque depuis que tu l'as quitté à l'aéroport. Une partie de toi est toujours persuadée que tu dors. Et que bientôt,  un réveille froid et solitaire te rappellera comme ton esprit aime te torturer. Après tout, tu as fait bien des erreurs durant son absence. Tu as le gâteau promis entre les mains, mais tu aimerais surtout le prendre dans tes bras.
@Elys Gardner
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyMar 13 Mar - 23:24


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Elys & Luna

« You are the light that's leading me to the place where I find peace again. You are the strength that keeps me walking. You are the hope that keeps me trusting. You are the life to my soul, you are my purpose, you're everything »
Voilà quelques jours déjà qu’Elys était de retour, et il avait toujours autant de mal à se faire à l’idée qu’il était rentré chez lui. Que tout ça était réel et non une construction élaborée de son esprit torturé cherchant à le protéger de l’enfer qui l’attendait au réveil. A réaliser que s’il se levait et quittait sa chambre, ce n’était pas face à ses geôliers qu’il se retrouverait mais bien face aux visages inquiets de ses parents. Que si l’envie le prenait, il n’avait qu’à se saisir de son téléphone et appeler sa sœur, son frère. Luna. C’était trop beau pour être vrai. Son esprit avait bien du mal à se faire à cette nouvelle réalité, à tel point qu’encore la nuit dernière, il s’était réveillé totalement paniqué, trempé d’une sueur froide, persuadé d’être encore là-bas. Il avait dû faire du bruit car ses parents étaient là. A moins que sa mère ne se soit levée pour vérifier que tout allait bien, ou même que son instinct maternel lui ait indiqué que quelque chose n’allait pas avec son fils. Elle s’était efforcée de le calmer, ce qui avait pris un certain temps. Malgré ça, il avait fallu qu’elle insiste, qu’elle le force presque, pour qu’il accepte  de prendre les somnifères prescrits par le médecin et qu’il se bornait à refuser depuis qu’il était rentré chez lui. Grace à eux, il avait au moins réussi à dormir sans interruption pendant plusieurs heures, et ce pour la première fois depuis des mois. La journée était déjà bien entamée lorsqu’il avait finalement ouvert les yeux. Il avait même trouvé le courage de quitter sa chambre pour descendre manger un morceau, évitant ainsi à sa mère de lui monter son repas jusqu’à la chambre. Ca faisait du bien de se dégourdir les jambes, même si le marathon, ce n’était clairement pas pour demain.

Elys avait retrouvé sa chambre depuis un moment lorsque son téléphone sonna. Il lui fallu d’ailleurs quelques secondes pour comprendre que ce petit tintement provenait de son portable et non du programme – pas franchement intellectuel – qui défilait sur sa télévisons. Programme tellement passionnant qu’il n’eut pas grande difficulté à s’en détacher pour aller saisir son téléphone sur la table de chevet avec une grimace de douleur. Les côtes cassées, c’était vraiment la plaie. Quand le simple fait de respirer normalement était douloureux, n’importe quel mouvement devenait rapidement un calvaire… Entre ça et son épaule fermement maintenue dans une écharpe, et son bras cassé, il était bien embêté. Ca aurait pu être pire, étant donné les circonstances… Ca serait certainement plus facile à vivre qu’il prenait les médicaments contre la douleur que lui avait prescrit le médecin, mais il n’aimait pas cette somnolence, cette sensation d’étourdissement qu’ils provoquaient.

Reprenant une position plus confortable, c’est-à-dire adossé à ses coussins, contre la tête du lit, il alluma l’écran de l’appareil pour y découvrir un message de Luna. Le simple fait, aussi banal soit-il, de découvrir le nom de sa fiancée sur l’écran de son téléphone fit naître un sourire sur son visage. L’échange fut bref, mais peu importait. Elle arrivait. Sa Luna… Bon sang, qu’elle lui manquait. S’il n’en tenait qu’à lui, il ne la laisserait jamais partir… même s’il était forcé d’avouer qu’il était heureux qu’elle n’ait pas été témoin de ce cauchemar, et de la panique qui avait suivi. Vu les regards préoccupés que lui jetait sa mère et le nombre de fois où elle lui avait demandé si ça allait, ça avait dû être assez violent. Dans sa mémoire, c’était surtout flou, comme beaucoup d’autres choses ces derniers temps. Elus avait demandé à ses parents de n’en parler à personne. D’une part parce qu’il ne voulait pas inquiéter qui que ce soit plus qu’ils ne l’étaient déjà, et d’autre part, parce qu’il était embarrassé. Un soldat réconforté par sa mère au beau milieu de la nuit comme un enfant de cinq ans, c’était la honte… Il espérait que sa mère saurait tenir sa langue et ne dirait rien à…

TOC TOC TOC

Perdu dans ses pensées, Elys sursauta. Ca lui arrivait souvent, d’ailleurs. Pas de panique à l’horizon cette fois-ci, cependant car il n’avait pas oublié qui devait venir lui rendre visite. C’est moi. Luna. A grand renfort de grimaces douloureuses, il fit l’effort de se lever de ce lit où il passait le plus clair de son temps. Qu’importe la situation, Elys était bien trop orgueilleux pour l’accueillir affalé dans son lit comme un petit vieux. Quelque part, l’excitation qu’il ressentait en la sachant juste là, derrière la porte, lui donnait l’impression d’avoir à nouveau seize ans. Il fut d’ailleurs incapable de faire quoi que ce soit d’autre que de sourire comme un idiot lorsqu’il posa le regard sur son visage. Lui qui avait cru que jamais il n’aurait la chance de croiser à nouveau ses magnifiques yeux verts, de revoir son sourire, avait encore bien du mal à se persuader que sa présence ne soit pas qu’un simple mirage. Tu penses qu'on devra laisser la porte ouverte encore aujourd'hui? Détachant le regard du visage de sa fiancée, il alla le poser sur sa mère à quelques mètres de là. Elle n’essayait même pas d’être discrète. Et puis quoi encore ? répondit-il, attrapant la main de Luna pour l’attirer à l’intérieur. Je vais bien, m’man ! lança-t-il, anticipant la question qu’elle se posait sans doute, avant de fermer la porte derrière eux. Tu m'as terriblement manqué. Lui prenant des mains la boite contenant sans doute le gâteau qu’elle lui avait promis, il la posa sur la commode juste à côté avant d’attirer Luna à lui pour l’enlacer de son bras valide. Les yeux fermés, le nez niché dans ses boucles brunes, il inspira lentement son odeur, s’imprégnant de sa présence, de la sensation de son corps blotti contre le sien. Tu m’as manqué aussi… souffla Elys avant de s’éloigner juste assez pour poser son front contre celui de Luna. Imaginait-elle seulement à quel point ? Combien il s’était raccroché à elle, à sa promesse, pendant son interminable calvaire ? Onze mois… Ca aussi, il avait du mal à y croire. Il avait fini par perdre toute notion du temps. Comment s’est passé ta journée ? Question d’une banalité sans pareil, mais dont il attendait véritablement sa réponse. Beaucoup de choses avaient changé en son absence. Luna avait monté cette pâtisserie et il n’en savait pas grand-chose… Or, il voulait tout savoir. Savoir tout ce qu’il avait manqué. Commencer par cette journée serait un bon début. On peut s’asseoir, par contre ? J’ai l’impression d’être un petit vieux, deux minutes et je tiens plus debout, plaisanta-t-il. Il serait bien resté planté là toute la journée mais il fatiguait vite, ces temps-ci.


(c) DΛNDELION


@Luna Diaz
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyMer 14 Mar - 12:26

Ce moment représentait tout pour toi. Tu riais un peu alors qu'il fermait la porte derrière vous. En réalité, tu attendais cette intimité depuis ce qui te semble être toujours. Alors qu'il t'enlace, tu l'entoures doucement de tes bras. Tu connais l'inventaire de ses blessures. Tu es ici pour ensoleiller sa journée, pas rendre ce bref moment entre vous douloureux. Tu apprécies quand même ce moment, comme si dans l'espace d'une seconde tu avais retrouver tous tes repaires. Il n'y aurait pas assez d'heures dans cette soirée pour rattraper le temps perdu. Ton front sur le sien à présent, tout ça te paraît irréel. À peine une semaine plus tôt, tu avouais encore à des fantômes de ton passé que tu l'avais perdue. Tu t'en veux encore d'avoir cru les mots des deux soldat apportant la pire nouvelle. Tu aurais du le sentir qu'il te reviendrais. L'amour que tu ressens pour lui aurait du te donner espoir plus longtemps.
Tu es terriblement fatiguée, puisque dormir dans votre maison est encore difficile pour toi. Tant qu'il ne sera pas entrée, tu penses que tes cauchemars te garderont trop alerte. Le sommeil, tu as appris à vivre sans durant son absence, devenant bien trop dépendante à la caféine. Tu en étais à ta cinquième tasse aujourd'hui. Tu savais que les choses se tasseraient, tes problèmes t'importaient plus vraiment à faire dire. Tout ce qui comptait pour toi, c'était le rétablissement de ton Elys.
Assis-toi mon amour, fait pas ton orgueilleux devant moi. Il savait bien que rien ne te ferait assez peur pour te faire fuir. Tu préfères être présente pour lui que d'être garder dans l'ombre. C'était un soldat après tout, même avant cette tragédie, tu savais qu'une grande noirceur l'habitait à cause de tout ce qu'il a vu. Tu prends sa main pour le tirer jusqu'à son lit. Alors qu'il s'assoit le dos installé sur le coussin qui doit  être positionné stratégiquement pour soulager du mieux qu'il le pouvait ses douleurs. Toi, tu prends place à ses côtés minutieusement, cherchant à ne pas lui fait mal. Accrochée à ses doigts comme si c'était la dernière fois que tu leur toucherais. Mise à part vouloir tout lâcher pour te rejoindre, j'ai commencé ma journée très tôt. Tu aurais pu aller à la pâtisserie quelques heures plus tard, mais tant qu'à ne pas dormir, c'était plus logique pour toi d'être productive. Les mains dans une cuisine, tu pensais moins. D'ailleurs, cette passion pour cuisiner t'est aussi récente que sa disparition. Incapable de fermer l'oeil et épuiser de pleurer, tu préparais tellement de plats que tu les donnais à tes proches. Tout ce drame t'avait fait perte l'appétit, jamais tu aurais mangé tout ça. J'ai bien hâte de te montrer où je travaille maintenant. C'est plus amusant que la coiffure. Tes yeux ne veulent pas quitter les siens. Tu oses parler de cette peine que vous partagez. Tu as toujours été honnête avec lui, alors tu peux au moins lui en faire part. J'ai toujours peur de cligner des yeux. J'ai l'impression que quelque chose pourrait t'arriver chaque instant. Je suis tellement navrée que tu aies eu à faire face à tout ça seul, sans moi... Ta voix qui brise, tu dois être forte, tu ne peux pas pleurer. Tu pose ton regard sur sa main que tu masses maintenant tendrement. J'ai eu ma première grosse commande pour une anniversaire alors j'ai décoré des gâteaux toute la matinée.  Tes mains sont d'ailleurs teintées par du colorant naturelle que tu utilisais. Tu lui montres le bleu dans la paume en rigolant. Je deviens une schtroumpfette. Ton coeur a eu le temps de sa calmer alors que tu te remémorais des moments banals de ta journée. La journée a été trop longue, tout ce que je voulais c'est venir te rejoindre. Tu prends une pause, songeant longtemps à tes prochaines paroles. Tu ne veux pas lui mettre de pression, mais tu veux lui faire voir que tu es là pour lui. Tu le connais par coeur et sais très bien qu'il doit essayer de garder pour lui toutes ses inquiétudes, tout le bagage qu'il a ramener avec lui. Tu ne peux pas le forcer à vivre toute ça avec toi, mais tu peux t'assurer qu'il sache que tu es là pour lui de tout ton être.  Tu sais que je suis disponible pour toi jour et nuit, hein? Je suis ma patronne, je peux me libérer quand je veux. Je travaille surtout pour m'occuper l'esprit depuis ton retour, mais je suis là pour toi, toujours. Tu oses amener la main que tu caresses depuis tout à l'heure près de tes lèvres pour y presser un très doux baiser. Ce simple action réveille tous tes sens comme un simple sourire de Elys le faisait alors que vous étiez toujours au Lycée. Jamais tu ne pensais que tes lèvres toucheraient sa peau à nouveau. Je suis ta fiancée après tout. Puis ton esprit et tes yeux observent ce qui vous entoure. Tant de souvenir qui viennent de hanter, rien n'avait changer ici. Malgré toutes les années, sa chambre était restée la même, comme votre amour était rester toujours aussi fort, sinon même plus.  Comment était ta journée à toi? Tu as envie de lui dire que tu as hâte qu'il rentre à la maison, tu as envie de le couvrir de tendresse, mais tu t'abstiens. Tu seras patiente pour lui éternellement. Tu sais que la route sera longue, que vous retrouverez peut-être jamais ce que vous aviez avant son départ. On t'a avisé à l'hôpital que ce genre de traumatisme change un homme. Tu n'avais pas besoin d'un docteur pour le savoir, mais dans ce moment, ses yeux dans les siens, tu as cette impression de le retrouver. Tu donnerais tout pour vivre la douleur qui l'habite à sa place.
Tu te souviens de notre premier baiser? C'était ici, non? Il est dans ta vie depuis toujours. Mais douze années vous unissent, plus qu'une année c'est écoulée entre son retour et vos derniers souvenirs tous les deux. Des moments auxquels vous vous accrochiez chacun de votre côté. Pourtant, certains souvenirs sont tellement ancrés en toi que tu peux encore sentir ton corps s'emballer alors qu'il t'avait capturer dans sa chambre quelque minutes pour que Effie ne remarque rien. Tu es vite devenue accroc au goût sucré de sa bouche que tu avais découvert ici-même.
@Elys Gardner


Dernière édition par Luna Diaz le Ven 16 Mar - 12:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyVen 16 Mar - 0:11


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Elys & Luna

« You are the light that's leading me to the place where I find peace again. You are the strength that keeps me walking. You are the hope that keeps me trusting. You are the life to my soul, you are my purpose, you're everything »
La route serait longue. Elys le savait pertinemment, et il n’avait pas eu besoin qu’un médecin le lui dise. Tous les soldats finissaient, à des degrés différents, hantés par ce dont ils avaient pu être témoins en mission et il serait mentir de prétendre qu’Elys échappait à cette règle. Quelque part, il s’était toujours conforté dans l’idée que si ces horreurs pouvaient encore le toucher, c’est qu’il était toujours humain. Il n’était pas devenu blasé, imperméable à tout ce qui se passait autour de lui, juste une machine à tuer, obéissant machinalement aux ordres sans que jamais rien ne l’atteigne. Mais ce qu’il avait vécu pendant ces onze mois… C’était autre chose. Un autre bagage, bien plus pesant, auquel il s’efforçait tant bien que mal de ne pas penser. Se perdre dans un programme télévisé stupide ou dans la banalité de la vie quotidienne, ou encore dans les yeux verts de sa Luna était plus facile, plus plaisant. Alors il s’efforçait d’enfouir tout ça au plus profond de son être. Il avait fait son choix de carrière en connaissance de cause, et il avait toujours refusé que ce qu’il vivait là-bas ne vienne peser sur les épaules de ses proches. Il en avait parlé, quelques fois. Bien sûr, il s’abstenait toujours de mentionner les détails les plus sordides, mais il lui était arrivé de se confier. Ce n’était pas bon, de tout garder pour soi. C’est ce qu’on lui avait dit, en tout cas. Mais ces derniers mois… Quelque chose lui disait que gérer tout ça serait bien plus complexe. Sa nuit agitée en était la preuve. Le regard lourd d’inquiétude que posait sa mère sur lui l’était tout autant.

Mais il ne voulait pas y penser. Surtout pas maintenant, alors qu’il pouvait enfin profiter de la présence de sa fiancée. Penser à elle avait été l’une de ses seules sources de réconfort. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était au moins quelque chose à quoi il pouvait se raccrocher. Une source de lumière dans son obscurité. Dans le fond, il savait qu’elle ne jugerait pas ce que lui voyait comme de la faiblesse. Après ce qu’il avait traversé, il était parfaitement en droit d’être fatigué, n’importe qui le serait. Mais Elys était fier, orgueilleux, et avouer une faiblesse n’était pas quelque chose de facile pour lui. Force est d’avouer qu’au bout du compte, il était pour le moment beaucoup plus à l’aise assis sur son lit que sur ses pieds. Après maintes expérimentations, il avait fini par trouver ce qu’il estimait être la position optimale de son oreiller contre la tête de lit, de sorte que la position ne force pas sur ses côtes endolories. Il n’avait plus qu’à écouter Luna, et le récit de sa journée, qu’elle aurait apparemment préféré passer auprès de lui qu’au boulot. Oh, t’as pas loupé grand-chose tu sais, la rassura-t-il, sa main glissée dans sa sienne. Machinalement, son pouce caressait le dos de sa main, un geste distrait, naturel, qu’il ne réalisait même pas. Il était trop occupé à la regarder, à observer ses yeux qui s’illuminaient à la mention de ce changement de carrière qui semblait lui réussir. Ca a l’air. J’adorerais voir où tu travailles maintenant. répondit-il. Il était heureux que pendant son absence, elle ait trouvé un projet dans lequel se lancer. Il n’aimait pas s’imaginer sa fiancée passer un an à le pleurer. Bon, si tu pouvais ressortir de ta retraite de coiffeuse le temps de me débarrasser de tout ça, ça serait gentil, ajouta-t-il avec un sourire en coin, secouant légèrement la tête de gauche à droite pour désigner ses cheveux bien trop longs à son goût. Une infirmière, à l’hôpital, l’avait aidé à se raser mais ses cheveux, eux, l’agaçaient toujours autant. N’étant habitué ni à une barbe fournie, ni à des cheveux longs et à ce train là, il allait finir par attraper lui-même une paire de ciseaux et à couper tout ça sans se soucier de savoir à quoi ressemblerait le résultat final.

J'ai toujours peur de cligner des yeux. J'ai l'impression que quelque chose pourrait t'arriver chaque instant. Je suis tellement navrée que tu aies eu à faire face à tout ça seul, sans moi... lui avoua Luna avant de baisser le regard vers leurs deux mains entrelacées. Dis pas ça. Le ton de sa voix avait été plus sec qu’il ne l’aurait souhaité. Il soupira légèrement, fermant les yeux une seconde avant de reprendre. Jamais… Jamais j’aurais voulu que tu sois là. Pas… Pas comme ça… Jamais. Il cherchait ses mots, n’était même pas sûr d’être clair dans ses paroles. Bien sûr qu’il aurait voulu être près d’elle. Bien sûr qu’elle lui avait manqué. Mais jamais il n’aurait voulu qu’elle soit là-bas, avec lui. Il serra doucement sa main dans la sienne, comme pour l’inciter à relever le regard vers lui, et ajouta d’une voix plus douce Je suis là, ok ? Je vais pas disparaître. lui-même avait du mal à se faire à cette idée. Peut être que dire ces mots à haute voix l’aiderait à un croire ? Tout ce qu’il voulait, pour le moment, c’était la rassurer du mieux qu’il pouvait. La voir sourire. Elle s’était assez inquiétée. Elle avait sûrement déjà bien assez pleuré.  

Une commande pour un anniversaire. Sa première grosse commande, apparemment, signe que son commerce prenait son envol. Elys était fier d’elle. Même si ça voulait dire qu’elle se transforme en schtroumpfette. A ces mots, il rit légèrement, avant de s’interrompre. Rire et côtes cassées ne faisaient pas bon ménage. Toute cette occupation n’avait pas suffit à lui faire passer l’envie de le rejoindre, ce dont il n’allait pas se plaindre, évidemment. Il n’était que trop heureux de sa présence. De pouvoir se perdre dans ses yeux verts, dans la contemplation de son visage. Il se surprenait d’ailleurs à en mémoriser chaque détail, comme s’il risquait de la perdre à tout moment, de la voir disparaître. Tu rêves pas, Elys. Elle va pas disparaître, se rappela-t-il mentalement. C’était bien joli de la rassurer, mais il serait peut être plus efficace s’il en était lui-même convaincu à cent pourcent. Tu sais que je suis disponible pour toi jour et nuit, hein? Je suis ma patronne, je peux me libérer quand je veux. Je travaille surtout pour m'occuper l'esprit depuis ton retour, mais je suis là pour toi, toujours. Elle déposa un tendre baiser sur sa main, avant d’ajouter Je suis ta fiancée après tout. Elys sourit légèrement à ces paroles. Sa fiancée. Il n’arrivait toujours pas à croire qu’elle ait pu l’attendre, tout ce temps. Ca lui avait paru une éternité et il avait tellement perdu la notion du temps que par moment, il s’imaginait rentrer pour découvrir qu’elle avait avancé, sans lui. Bien sûr, il n’aurait pas voulu qu’elle passe toute sa vie à l’attendre désespérément… Ca ne signifiait pas que l’idée de l’imaginer avec quelqu’un d’autre n’était pas douloureuse. Inconcevable.

Comment était ta journée à toi? la voix de Luna le tira de sa rêverie et il lui fallu se repasser le film à l’envers pour réaliser ce qu’elle venait de lui demander. Sa journée. Elle était passionnante, lui annonça-t-il avec le plus grand sérieux. J’ai dormi jusqu’à trois heures de l’après-midi. J’ai galéré à essayer de me laver, j’ai mangé… Oh, et regarde, j’ai gagné deux cent dollars aussi. il libéra sa main le temps d’attraper le ticket de jeu à gratter sur sa table de chevet que son père lui avait ramené le matin même. Il avait dû juger qu’après tout ce qu’il avait traversé, la chance viendrait se pencher sur lui, et il avait eu raison. Et puis… Voilà. Comme je t’ai dit, t’as pas loupé grand-chose. Une journée ennuyeuse comme la pluie, mais il n’était pas capable de beaucoup mieux, pour le moment. Sa plus grande aventure résidait dans sa détermination à aller manger comme tout le monde, au rez-de-chaussée. Ca avait été laborieux, mais il avait vaincu les escaliers, au grand dam de sa mère qui semblait bien décidée à ce qu’il en fasse le minimum pendant les jours, voire les semaines à venir. Sauf que s’il n’avait pas d’autre décor que celui de sa chambre d’adolescent, il allait vite perdre la boule. Il l’aimait bien, sa chambre, ce n’était pas le souci. En observant les lieux, on devinait rapidement quels avaient été les centres d’intérêt d’Elys quand il vivait encore chez ses parents.

Ce qu’on devinait moins, c’était les souvenirs qui s’y trouvaient, dont certains n’appartenaient qu’à lui et à la belle brune qui se trouvait là, tout près de lui. Tu te souviens de notre premier baiser? C'était ici, non? Elys acquiesça d’un signe de la tête. Bien sûr que je m’en souviens. On pensait être discrets, comme si Effie n’allait pas deviner ce qu’il se passait. Il l’avait pour ainsi dire kidnappée dans sa chambre, à l’abri des regards, volant sa meilleure amie à Effie le temps d’un baiser. A peine Luna était-elle rentrée chez elle qu’il avait dû essuyer les moqueries de sa sœur, qui avait vu leur relation venir avant qu’eux-mêmes n’aient réalisé les sentiments qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Il faut dire qu’Elys était bien incapable de lui cacher quoi que ce soit, elle le connaissait mieux que quiconque. Peu de temps après, la règle de la porte ouverte avait été mise en place par maman ours, et les allées et venues de Luna avaient été beaucoup plus contrôlées qu’elles ne l’avaient été jusque là. Viens là… souffla-t-il, la tirant vers lui pour qu’elle vienne s’installer non pas à côté de lui, mais à califourchon sur ses jambes. Elle semblait déterminée à le traiter comme s’il était en sucre mais au bout du compte, il était beaucoup plus confortable de l’avoir face à lui qu’à côté. Et puis, la vue était bien plus agréable ainsi puisqu’il pouvait la contempler autant qu’il le voulait. Glisser sa main sur sa joue, effleurer ses lèvres du bout des doigts. Profiter du contact de sa peau, et se perdre dans son regard. Tu sais.. Je me demandais justement ce qu’il fallait que je fasse pour en avoir un… murmura-t-il, l’approchant un peu plus de sorte que leurs front se touchent à nouveau, que leurs visages se retrouvent tout près d’un de l’autre alors que son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Ils étaient seuls. Enfin. Ce qui ne voulait pas dire qu’il entende précipiter ce moment. Loin de là, il comptait bien en profiter. Profiter de son corps près du sien, de son souffle sur sa peau. De chaque détail.

(c) DΛNDELION


@Luna Diaz #goc
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyVen 16 Mar - 20:59

Tu t'étais permise de tourner un peu ton bassin vers lui, assise en indien à ses côtés pour pouvoir bien regarder ses yeux pâles. Alors que ta main redécouvrait la sienne, avec l'autre tu pouvais jouer dans ses cheveux plus longs qu'à ses habitudes pendant que tu lui racontait que c'est avec lui que tu aurais préféré être aujourd'hui. Oh, t’as pas loupé grand-chose tu sais. Ta tête qui tourne de gauche à droite parce que tu vis avec cette impression d'avoir tout manqué. Chaque moment que tu passes loin de lui, tu te demandes comment il va, ce qu'il peut bien faire, s'il trouve se retour difficile. Tu t'amusais dans la cuisine, mais cette activité te devenais bien banale quand tu savais que tu aurais pu être ici plus tôt. Pas grand-chose peut-être, mais j'aurais eu plus de temps avec toi. Ton coeur qui s'emballe juste à le regarder. tu as l'habitude de compter le temps qui te reste avec lui qui repart toujours travailler. Tu sais qu'il disait ses mots sans mauvaise intention. Après tout ce temps séparée de lui, tu l'aurais regarder dormir dans le silence si tu aurais pu. Être dans la même pièce que lui remplissait ton être de bien trop d'émotions pour que tu mettre les mots exactes sur ceux-ci, mais une partie de toi était enfin en paix. Il avait souffert et il souffrait toujours, ça pinçait ton coeur d'y penser. Au moins, il était de retour, pas dans votre maison, mais à quelques rues de celle-ci. Les choses ne pouvaient qu'aller de l'avant pour lui maintenant. Toi, tu ne déambulerais plus dans cette ville à te demander s'il était bel et bien mort. Tu restais inquiètes, mais ce cauchemar que vous redoutiez tous pour lui était en partie terminé. Tu n'avais jamais voulu faire une croix sur la vie que vous aviez imaginer pour vous deux, même après onze mois tu avais beau essayer de continuer sans lui, ton coeur continuait de l'appeler. En le perdant, tu avais perdue qui tu étais et tu la retrouve aussi doucement cette Luna.
Ton sourire qui devient large alors qu'il te parlait de lui couper les cheveux. Tu te sentais tellement inutile depuis son retour. Voilà quelque chose que tu pourrais faire pour lui. Tu fais mine d'y réfléchir quelques secondes. Parce que tu étais mon client favori, je peux bien faire ça pour toi. Tu ferais tout pour lui. Tu avais arrêter de jouer dans ses cheveux trop occuper à nager dans ses yeux bleus. Je peux même le faire ce soir si tu veux, je suis certaine qu'ils doivent t'agacer. Tu te revois lui faire une coupe entre ses missions d'ailleurs. C'était presqu'un rituel puisqu'il devait toujours avoir les cheveux très courts pour son métier. Tu adorais le faire de toute façon, tu lui aurais proposer s'il ne l'avait pas mentionné.
La conversation qui prend un détour vers ce que ton coeur cri depuis trop longtemps. Vite tu avais arrêter tes envies de déballer ton sac. Tu avais bien fait puisque tu voyais que ton malaise mettait ton fiancé dans un drôle d'état. Ses premiers mots avaient été bien froids, tu te doutais que c'était bien trop dure pour lui de gérer ses émotions, il n'avait pas besoin des tiens en plus de tout. Tu étais une grande fille, tu compris vite que c'était peut-être mieux que tu apprennes à vivres les tiens autrement.  Je sais. Je m'excuse. Un réflexe que tu as développer alors qu'il vivait l'enfer. Tu t'excusais trop facilement face à tes émotions et tes peurs. Tu te promets intérieurement de ne plus mentionner cette peur de le perdre qui te hantera encore longtemps. J'aurais plutôt dû dire que je suis heureuse de te retrouver. Il est celui qui avait besoin de support après toutes ses épreuves. Ton coeur allait survivre à des inquiétudes et des cauchemars qui reflètent peut-être mal ce qu'il a vécu. Vous continuez à vous parler de votre journée comme si de rien était alors que vos coeurs s'enthousiasmaient que par la présence de l'autre.
Tu souris comme une gamine alors qu'il te parle de sa journée qui lui parait si simple. C'est une conversation normal vu de l'extérieur, mais pour vous elle symbolise bien plus. Il est enfin à la maison. Personne ne croit un jour retrouver un fantôme de leur passé.Tu as mal à pensé que quelque semaines plus tôt, Elys commençait à faire partie de ton passé plutôt que ton futur.  La vie nous arrache nos proches parfois sans pitié et les deuxièmes chances n'arrivent que dans les films. Vous aviez le droit d'y touché à cette chance, après cette année dans l'ombre peut-être que vous auriez enfin droit à un moment de douceur juste pour vous.
Assise sur lui maintenant, tu es prise par cette inquiétude de lui faire mal. Il a quand même un bras immobilisé qui te rappelle sans cesse qu’il a mal. Cette drôle impression que rien du tout à bouger en onze mois te donne le vertige, parce que en même temps le contraire était véridique. Tu étais habitué à de longs mois sans voir ce doux sourire. Tout ce temps dans le silence, tu avais finis croire qu’il avait quitter ce monde. Tu avais commencer à vivre un deuil horrible qui t’avait changée. Tu ne veux pas y penser, pas ce soir. C’est le vrai premier moment que vous aviez que vous deux. Le retrouvé était intense, trop intense pour que tu puisses penser à autre chose que ton fiancé. Il savait qu’il t’avait manqué, tu lui avais dit à maintes reprise, mais ces mots ne représentent que maigrement le vide qui s’était installé dans ton coeur. Comme si un artère principale t’avait été arrachée, ton sang pompait sous ta poitrine sans jamais être capable de se rendre où il avait besoin pour que tu vives sans difficultés à respirer. Sa main sur ton visage qui te fait sentir comme une adolescente alors que tu remarques les changements dans son visages. Il était toujours aussi beau. Peut-être que ton imagination t’avait joué des tours. Tu avais sans doute déformée la réalité. Tu te doutais bien que le cauchemar qu'était devenu sa vie depuis si longtemps avait pu changer bien plus que son visage. C’était son regard qui te frappait le plus, comme si tu pouvais  voir dans ses pupilles la trace que ses mois avaient laissée en lui. Il te parle de l'embrasser et tu salives à cette idée. Je voulais attendre le bon moment. Si peu d’espace maintenant entre vos lèvres, tu veux que ce moment soit spécial. Tu sais que ce baiser restera marqué en toi aussi longtemps que votre premier peut-être même plus. Tu as la chaire de poule à toucher du bout des doigts la peau de ses bras. Les caressant délicatement de haut en bas, un toucher aussi familier qui augmente déjà la chaleur de ton coeur. Tu as attention à ne pas lui faire mal.Tu penses que c’est maintenant? Tu le taquine parce que tu l'aimes trop. Ta voix était devenue basse parce que vous étiez si près. Ton coeur qui s’affolait à l’idée d’enfin le retrouver. Peut-être qu'il pouvait l'entendre lui aussi. Tu fermes tes yeux même si le bleus des siens t’envoutait un peu trop. Tu avais finalement laisser tes mains grimper jusqu’à son visage. Je pense que oui. Tes lèvres qui retrouvaient les siennes après trop de temps. Tu rentrais finalement à la maison. Peut importe les inquiétudes qui vous habitent, peut importe le mal qui le hante ce moment était savoureux et sans arrières-pensées. Ce feu qui vous unissait n’avait pas changé et tu le ressentais dans le goût de sa bouche. C’était difficile pour toi de ne pas t’emballer de te rester délicate. Tu avais repensée tellement de fois à votre dernier baiser. Regrettant de ne pas l'avoir apprécier plus longtemps. Tu comptais bien te souvenir de chaque seconde de celui-ci. Le contact chaud de ses lèvres dansant avec les tiennes pourraient te faire perdre la tête. Ton coeur a arrêter de vieillir à seize ans puisqu'il l'aime encore de la même façon. Cette façon inconditionnelle qui nous rend assez naïf pour croire que notre coeur ne sera jamais brisé. Cette amour si fort qu'on en perd les moyens. C'est paradoxale tout ça, puisque tu trouves sur ses lèvres le courage de continuer que tu aurais pu utiliser quelque mois plus tôt. L'amour que tu portes pour lui est plus forte que toute cette peine.
Tu fais peut-être trop rapidement pause à ce moment, tu n'as pus conscience du temps comme s'il l'avait arrêter pour profiter de ta bouche éternellement. Tu réalisais que tu le serrais peut-être trop fort contre toi. Je t'ai pas fais mal j'espère? Ta main qui s'était déplacée pour redécouvrir son dos avait oublié l'état malheureux de ton soldat. Tu avais chercher à coller son torse près du tien dans l'intensité du moment. Tu étais prête à lui laisser l'espace dont il avait besoin même s'il pouvait entendre dans ton souffle que tu n'en avais aucune envie. Vos visages étaient toujours très près l'un de l'autre, tu en profitas pour embrasser sa joue piquante qui jalousait sa bouche à présent. C'était plus fort que moi pardon. Ta voix restait amusée, tu restais sur le nuage que ce baiser t'avait déposé. À peine cette phrase sortie de ta douche que tu bécotais l'autre côté de son visage qui enviait maintenant sa bouche et sa jumelle. Tu voulais rester si proche de lui. Peut importe combien de temps tu pourras rester ici ce soir, tu réalises que repartir te sera presqu'impossible. Tu voudrais lui offrir de dormir à ses côtés, mais tu te rappelles de rester patiente, d'y aller doucement parce que tu sais que même s'il a besoin de toi, il a besoin d'espace.
@"Elys Garnder"
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyLun 19 Mar - 0:05


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Elys & Luna

« You are the light that's leading me to the place where I find peace again. You are the strength that keeps me walking. You are the hope that keeps me trusting. You are the life to my soul, you are my purpose, you're everything »
Toute la relation d’Elys et Luna, ou presque, avait été rythmée par les absences d’Elys, qui disparaissait au gré des missions assignées à son unité. Ils avaient l’habitude de se manquer, de se séparer pour mieux se retrouver, et de profiter de chaque instant passé ensemble. Le temps leur était compté. Parce qu’il repartirait. Et parce qu’au fond d’eux, ils savaient l’un comme l’autre qu’il était possible qu’il ne revienne pas. Mais cette fois, c’était différent. Parce que cette fois, il avait perdu l’espoir de la revoir un jour. Alors l’avoir là, en face de lui… Il avait l’impression d’être incapable de détacher son regard de ses yeux verts, incapable de la laisser partir et rentrer chez elle. Chez eux. Pourtant du temps, ils en avaient à présent. Tout ce qu’il pensait avoir perdu à tout jamais lui avait été rendu. Sa famille. Luna. L’avenir. L’espoir. Et mine de rien, ça faisait beaucoup à gérer, beaucoup à assimiler d’un seul coup. La simplicité de ce moment, de cette conversation avait quelque chose de réconfortant. Ils étaient juste Elys et Luna. Une évidence. A croire que même le destin avait décidé de laisser une chance à leur histoire, puisqu’il les avait finalement réunis. Leurs journées avaient toutes deux été d’une parfaite banalité, Elys n’avait même rien de bien intéressant à raconter à Luna, mais peu importait. Il n’était, de toute façon, pas vraiment en état de gérer beaucoup plus pour le moment. Il n’avait même pas mis le nez dehors depuis son retour, et ce n’était pas entre les murs de cette maison qu’il risquait de lui arriver quoi que ce soit de palpitant. Enfin, si l’on oublie tout ce qui se tramait dans sa tête et les souvenirs qui choisissaient de venir le hanter sans prévenir mais ça, il se garderait bien de le lui dire. Au lieu de ça, il préférait de parler de ses cheveux trop longs. T’as pas idée. Je sais pas comment tu supportes les tiens, confirma-t-il.

Oui, ça l’agaçait. Et quand il croisait son reflet dans le miroir, il n’avait même pas l’impression de reconnaître l’homme qui lui faisait face. Peut être qu’une coupe de cheveux l’aiderait aussi un peu de ce côté-là. Par moments, il n’avait même pas l’impression d’être lui-même. Comme là, alors qu’il avait répondu à Luna plus sèchement qu’elle ne le méritait, elle qui cherchait juste à être là pour lui. Il fit l’impasse sur ses excuses, dont il n’avait pas besoin. Elle n’avait pas besoin de s’excuser. C’est lui qui aurait dû le faire, mais sur le moment il ne trouva pas les mots, alors il préféra ne rien dire et laisser la conversation reprendre un ton plus léger. Leurs journées, les souvenirs contenus ici, dans cette chambre. Ce baiser, qu’il attendait mais qu’elle n’avait pas l’air décidée à lui donner. Alors il réclamait. Il avait le droit, non ? Un instant, il s’était dit que peut être n’en avait-elle simplement pas envie… Et puis l’expression de son visage alors qu’elle prenait place sur lui lui ôta cette idée de la tête. Elle était bien trop proche pour qu’il se pose ce genre de questions. Ou pour qu’il réfléchisse à quoi que ce soit, honnêtement. Il ne voulait penser à rien d’autre qu’à elle. Ne voulait voir rien d’autre qu’elle. Ne sentir rien d’autre que sa peau, ses lèvres. Enfin… Je voulais attendre le bon moment. Tu penses que c’est maintenant ? Son cœur, qui battait à tout rompre au creux de sa poitrine, parlait pour lui. Ce moment, juste avant que leurs lèvres ne se touchent, il l’aimait presque tout autant que le baiser en lui-même. Cette proximité qui mettait tous ses sens en éveil. Cette sensation de voir disparaître le reste du monde pour ne laisser plus qu’eux. Son visage tout près du sien, son parfum enivrant, son souffle qui caressait sa peau. Elle, tout simplement. Luna. Il ne s’en lasserait jamais. Je pense que oui.

Tout s’effaça dès l’instant où leurs lèvres se rencontrèrent. Il ne restait plus qu’elle. Plus que le goût de ses lèvres, que la sensation de ses mains contre sa peau. Parce que quoi qu’il se soit passé durant l’année écoulée, il était toujours Elys, et elle était toujours Luna. Et il l’aimait toujours autant, sinon plus. Le temps d’un baiser, il oublia les mois écoulés, la douleur, ce cauchemar qui l’avait hanté la nuit précédente, se perdant dans cet étreinte et offrant, du même coup, un répit bien mérité à son esprit qui, pour une fois, avait arrêté de tourner. Sa main était allée se glisser sous le bas de son t-shirt. Sans arrière pensée, tout ce qu’il voulait, c’était sentir le contact de sa peau et rapprocher encore un peu plus leurs deux corps, si c’était possible. Ses blessures ? Rien à faire. La douleur ? Rien à faire. Il n’y prêtait même plus attention. D’eux deux, Luna fut la plus raisonnable puisque c’est elle qui mis un terme à leur étreinte, sans pour autant s’éloigner de lui plus de quelques centimètres. Je t'ai pas fais mal j'espère? lui demanda-t-elle, sans pour autant se reculer. Ce qui était parfait, puisqu’il n’avait pas la moindre envie de briser l’enchantement qui entourait ce moment. Il retrouverait bien assez vite sa triste réalité et ses obscures pensées, inutile de l’arracher dès maintenant à cette douce utopie. Honnêtement… Ca m’est égal… souffla-t-il, un léger rire dans la voix. De toute façon, à part se shooter aux médicaments, il ne pouvait pas faire grand-chose pour soulager ses côtes. A partir du moment où le simple fait de respirer normalement était douloureux, il n’y avait plus rien à faire d’autre que d’attendre que ça se passe. Et comme on dit, il avait vu pire… sauf que dans son cas, ces quelques mots prenaient un sens bien plus profond. C'était plus fort que moi pardon Un baiser sur une joue, puis sur l’autre, elle n’en avait clairement pas terminé avec lui. Pas qu’il s’en plaigne. Sa main à lui n’avait d’ailleurs pas quitté le bas de son dos, caressant tendrement sa peau. Ne t’excuse pas, dit-il à voix basse, comme s’il craignait que le simple fait de parler trop fort ne vienne briser la magie de cet instant. Tu m’as tellement manqué… Il se répétait, et il le savait. Il le lui avait déjà dit, mais peu importait. Il le lui redirait certainement encore. Je suis désolé, pour tout à l’heure. J’aurais pas dû réagir comme ça, je sais pas ce qui m’a pris. Honteux, il baissa la tête. Ce n’était pas son genre de lui parler aussi sèchement sans la moindre raison. Il devrait sûrement s’excuser en avance pour tous les faux pas qu’il ferait dans le futur, d’ailleurs, mais le mieux serait encore de les éviter autant que possible. Il se racla la gorge et releva finalement la tête. Je veux… J’veux juste pas que tu marches sur des œufs dès qu’on est tous les deux, d’accord ? Ce que je vous ai fait traverser… encore une fois, il avait du mal à trouver ses mots. Il cherchait, mais ils semblaient lui échapper. C’était comme essayer de retenir de l’eau entre ses doigts, et c’était assez frustrant. Il n’avait de toute façon jamais été adepte des grands discours. Pour cacher son trouble, il déposa un rapide baiser sur ses lèvres, et ajouta finalement, Quoi que tu ressentes, t’as pas à t’excuser, ok ? Elle avait souffert. Ils avaient tous souffert. Il avait chamboulé leurs vies en disparaissant, et son retour semait le trouble dans l’équilibre que ses proches avaient difficilement trouvé. Eux aussi avaient droit à un temps d’adaptation, après tout.

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@Luna Diaz
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyLun 19 Mar - 19:15

Tu écoutes les mots de ton fiancé comme si tu cherchais à les enregistrer au plus profond de ton âme. Tu attends que chaque mot qu'il a besoin d'exprimer sorte d'entre ses deux lèvres que tu venais de caresser. Ton coeur qui en demandait encore puisqu'il reprenait le rythme de celui de son compagnon éternel. Ce battement que tu avais rechercher bien souvent durant son absence dans des chansons qui n'étaient pas la votre, dans des regards qui n'étaient pas le sien. Sa mains sur ta peau rend ce moment plus véritable. Il n'y avait plus aucune doute, tu étais de retour dans les bras du seul que tu voulais aimer. Ta peau appartenait à ses mains fortes et n’en voulait que davantage. Tu avais laisser vos visages près l'un de l'autre trop désireuse de ses lèvres. Ses mots touchaient celle que tu étais devenu sans lui, puisque même si tout ça t'avait brisé en mille miettes jamais tu ne l'a tenu responsable. Quand tout ce qu’il avait besoin de dire était sorti, tu prends un moment pour l’imprégner en toi. Prenant une grande respiration pour vous deux, sachant que c'était difficile de faire la même chose de son côté.
C’était une année difficile. On le sait tous. Puis tu utilises tes lèvres un instant de plus pour le distraire ou essayer de mettre un pansement sur vos blessures. Ce petit étreinte qu'il venait de faire sur tes lèvres n'avaient pas été suffisant. J'ai pleurée, on a tous pleuré. Mais jamais, jamais je t'ai tenu responsable. Tes mains étaient aller chercher son visage pour s'assurer que ses yeux voient bien la sincérité dans ton regard. Cette partie est terminée. Maintenant, je me considère la femme la  plus chanceuse dans au monde parce que je te retrouve enfin. Tu retrouves ses lèvres encore une fois lentement, doucement. Tu imprègnes dans chaque mouvement de ta bouche la tendresse et l'amour que tu ressens pour lui. Tu pourrais pleurer des larmes de joie. La poussière des retrouvailles est finalement retombée. L'angoisse qui t'habitait dans l'hôpital militaire ce jour-là est repartie pour laisser renaître en toi tout ce que tu ressentais pour lui. Ça ne t'avait jamais quitter, mais tu le refoulais pour essayer d'avancer. S'il voyait votre maison, il verrait bien que qu'il n'a jamais quitter ton coeur. Tous ses effets personnels l'attendent et n'avaient pas bougé. Tout vous souvenirs que vous avez partagés dans cette demeure espèrent le retrouver éventuellement. J'aimerais bien mettre tout ça sur pause ce soir. Pas toi? Je vais bien, je te l’assure. Le jour où on serait prêt, je répondrai à tout ce que tu veux savoir sur ses longs mois sans toi. Je veux rien te cacher, l’honnêteté nous a mener très loin. Mais je pense qu’on a besoin de se retrouver seule ce soir. Sans crainte, sans peine. Que toi et moi. Ça te dit? Il vient de ne demander de ne pas marcher sur des oeufs en sa présence et même si tu te doutes que ça lui ferait peut-être mal, tu le sers contre ton corps. Passant tes deux bras par dessus sur ses épaules pour au moins ne pas toucher sa cage thoracique endolorie. Tu m'as manqué aussi Elys. J'ai pris des notes toute l'année. Je les ai oubliées à la maison, mais chaque fois que j'ai vu ou pensé quelque chose que j'aurai voulu partager avec toi à ton retour, je les ai écris. Tu avais l'habitude de le faire entre ses missions, pour être certaine de rien oublié pour qu'il manque rien du tout. Tu n'avais pas été capable d'arrêter même après la mauvaise nouvelle. Ce qui te paraissait malsain le mois dernier est maintenant sacré pour toi. Tu pourras lui partager toutes ses rires et ses moments de larmes dans ses bouts de papiers anodins pour bien des gens, mais précieux pour ton coeur. Tu remets ton front sur le sien et tu ris doucement. Tu aurais voulu t'excuser de la douleur qui pouvait avoir accompagnée cette étreinte. Tu te retiens pour lui. La porte est fermée, alors jusqu’à ce que je la l’ouvre pour repartir. Je suis ta Luna, ta fiancée heureuse de te retrouver et tu es mon Elys soulagé d'enfin rentrer à la maison. Mon soldat tellement fort qui a tenu sa promesse de me revenir encore une fois. Pas de peur ce soir, juste deux amoureux fiévreux l’un pour l’autre. Il essuie cette larme de joie qui c'étaient échapper d'un de tes yeux. Tu te remets à l'embrasser puisqu'après tout ce temps, tes lèvres avaient besoin de se souder aux siennes encore un bon long moment. Tu le comprenais de ne pas vouloir se faire traiter comme s'il était brisé, il connaissait ses blessures et n'avait pas besoin de les voir dans le reflet des yeux de personne, surtout pas les tiens. Tu retrouvais le positivisme qui t'avait toujours habitué. Je me doutais bien que tu aurais écouté la télévision une bonne partie de la journée, alors j'ai pas amené de films à regarder. C'est plutôt toi que je voulais regarder de toute façon. Mais j'ai amené un jeu de carte. J'ai des souvenirs d'avoir été très malade alors que tu rentrais que pour quelques jours y'a quelques années. J'étais tellement en colère contre moi-même, je suis jamais malade. Vous riez un peu, parce qu'il avait enfin eu la chance de rentrer et toi qui voulait l'aider à se reposé tu pouvais à peine bouger. Il ne s'était jamais plein et avait été à tes côtés pratiquement chaque instant même si tu l'avais forcé à aller voir sa famille sans toi. Ce jeu de carte vous avait pourtant fait tellement rire ce weekend-là. C'était aussi peut-être simplement sa présence qui te faisait oublié que tu étais clouée au lit, mais tu voulais lui apporter le même effet qu'il t'avait apporter ces quelques jours.On joue une partie? Tu veux tout de même rester le plus près possible de lui, tu l'embrasserais éternellement. Le contact de sa peau contre la tienne éteignait toutes les insécurités en vous. Je me suis ennuyé de ton corps aussi. Que tu oses finalement dire amusée, sa main était toujours sous ton chandail et elle ne te dérangeait pas du tout. Tu savais bien que vous alliez devoir reprendre les choses doucement à cause de ses blessures. Vos coeurs se retrouvaient quand même et les plaies ouvertes se refermaient tranquillement. Elles laisseraient peut-être des cicatrices, mais ça ne ferait que démontrer comme vous êtes plus fort ensemble.
@Elys Gardner
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyVen 23 Mar - 1:10


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Elys & Luna

« You are the light that's leading me to the place where I find peace again. You are the strength that keeps me walking. You are the hope that keeps me trusting. You are the life to my soul, you are my purpose, you're everything »
Les grands discours, ça n’avait jamais été le genre d’Elys. Quand il avait quelque chose, il allait droit au but sans s’embarrasser de superflus. Mais la situation actuelle faisait qu’il avait bien du mal à trouver ses mots. A exprimer ce qu’il voulait à dire tout en restant bien loin des sujets qu’il ne voulait pas aborder. Il y avait bien cette petite voix au fond de lui qui lui disait qu’il devrait bien en parler, un jour. Que ce n’était pas sain d’enfouir tout ça au fond de lui… Mais il ne voulait pas l’écouter. Parce que ces onze derniers mois, il n’avait pas la moindre envie d’en parler. Pas alors qu’il retrouvait enfin sa vie, son chez lui, sa fiancée. A quoi bon gâcher ce moment en se laissant aller à vagabonder dans les zones les plus sombres de son esprit ? Luna était là, et il voulait profiter de ce moment. Profiter de la retrouver Profiter de ne l’avoir que pour lui, de cette bulle dans laquelle ils s’étaient enfermés tous les deux. Elle éclaterait bien assez vite, cette bulle, inutile de précipiter l’échéance. L’année écoulée avait été difficile pour tout le monde, ce que Luna ne manqua pas de lui confirmer. A quoi bon mentir ? Tout ce qu’il voulait, c’était que les choses reviennent à la normale. Ou en tout cas, aussi normal que possible. Si elle disait ne pas le tenir pour responsable, Elys savait parfaitement qu’il était la cause de leur chagrin et de leurs larmes à tous. A quoi bon se voiler la face ? Il ne chercha pas à la contredire, cependant, préférant garder ses regrets et sa culpabilité pour lui, comme tout le reste.

Oublier tout ça, ce n’était pas facile… Mais les lèvres de Luna contre les siennes offraient une distraction qu’il n’aurait su refuser. Pas qu’il aurait voulu refuser, de toute façon, Il n’était que trop heureux de l’avoir pour lui tout seul, pour la première fois depuis son retour. Et puis cette fois même s’il n’était pas au mieux de sa forme, il était assez réveillé pour en profiter pleinement. Profiter de ses lèvres qui dansaient contre les siennes, et de la sensation de sa peau contre la sienne, là où il avait glissé la main sous son chandail. Sa voix, quand elle reprit la parole, aussi. Toutes ces choses qu’il avait fini par penser ne jamais retrouver, perdu dans son désespoir. Le temps d’une soirée, elle voulait mettre tout ça en pause. Juste profiter d’être ensemble. Sur le principe, Elys ne dirait pas non. Seulement, il n’était pas sûr d’en être capable. Peu importe combien il essayait, il semblait bien incapable de contrôler ce qu’il se passait dans sa tête. Tout allait bien et sans qu’il sache pourquoi, un souvenir refaisait surface, revenait le hanter, peu importe combien il s’efforçait de ne pas y penser. Je peux rien te promettre… Mais ça serait bien, oui… approuva-t-il, accueillant sans broncher cette nouvelle étreinte. La douleur, il s’en moquait. Et puis, il avait l’habitude… La douleur et lui étaient devenus de vieux amis, cette dernière année, il avait appris à vivre avec, bon gré, mal gré. La présence de Luna était suffisante pour qu’il arrive à l’ignorer. Son parfum assez enivrant pour lui la lui faire oublier au moins quelques secondes alors qu’il la serrait contre lui. On s’occupera de tout ça plus tard. On a le temps… Pour une fois, ils en avaient. Ils ne vivaient pas avec la pression d’un nouveau départ, la sensation de devoir s’aimer autant qu’il le pouvaient pendant le temps qui leur était alloué. Du temps perdu, ils en avaient à rattraper, c’était certain. Mais rien ne pressait, pour une fois.

La porte est fermée, alors jusqu’à ce que je la l’ouvre pour repartir. Je suis ta Luna, ta fiancée heureuse de te retrouver et tu es mon Elys soulagé d'enfin rentrer à la maison. Mon soldat tellement fort qui a tenu sa promesse de me revenir encore une fois. Pas de peur ce soir, juste deux amoureux fiévreux l’un pour l’autre. Devait-il lui avouer que cette promesse, il avait fini par ne plus y croire ? Qu’il avait fini par baisser les bras, mais qu’il n’avait jamais été assez lâche pour mettre lui-même un terme à son calvaire ? Qu’il n’avait plus rien de fort, qu’il était juste… Brisé ? Non. Ca, il n’était pas prêt à l’admettre. Et puis, Luna avait déclaré une pause et il comptait bien s’y tenir, du mieux qu’il pouvait. Alors il essuya la larme qui brillait sur la joue de sa fiancée et alla trouver ses lèvres à nouveau. Ou peut être était-ce elle qui avait retrouvé les siennes, allez savoir. Peu importait, vraiment. Luna semblait, en tout cas, de très bonne humeur. Et ça lui faisait du bien à Elys, de voir autre chose que le visage inquiet de sa mère. C’était un miracle qu’elle n’ait pas inventé un prétexte pour venir les déranger, d’ailleurs… Il n’allait pas s’en plaindre, vraiment. Certes vu son état, ils ne pouvaient pas faire grand-chose de plus que s’embrasser… mais il ne pouvait qu’apprécier un peu d’intimité avec la femme qu’il aimait. Même si ce moment de tranquillité se passait autour d’un jeu de carte. Luna l’avait bien deviné, la télé il l’avait bien assez vue pour le moment. Il n’avait pas beaucoup d’occupations à disposition. La lecture était exclue, parce qu’il n’arrivait pas à se concentrer assez longtemps pour venir à bout d’un paragraphe sans que ses pensées ne partent à la dérive, et il ne pouvait même pas ressortir sa vieille console. Les jeux videos à une main, c’est pas super pratique. J’avais galéré à les avoir cette permission en plus. Je voulais te faire la surprise, se remémora-t-il avec un léger sourire. Mais c’était les aléas de la vie, et ils avaient fait de leur mieux pour profiter au mieux de ces quelques jours malgré le fait que Luna ne soit pas au mieux de sa forme. Ce jeu de carte les avait finalement bien occupés. Je te laisse distribuer, si c’est moi qui le fait, demain on y est encore, répondit-il. Encore une chose qui n’était pas facile à une main. Faisable, mais ça prendrait un certain temps. Lui qui avait horreur de jouer les assistés, il en avait déjà assez d’avoir un bras ainsi immobilité… Et ça ne faisait que quelques jours ! Je me suis ennuyé de ton corps aussi. lui avoua finalement Luna, l’air clairement amusé. Elys afficha un petit sourire en coin. En parlant de ça… j’avais trouvé la photo, d’ailleurs. J’ai même pas eu l’occasion de te le dire. Il n’avait pas besoin de préciser de quelle photo il parlait. Elle le devinerait très bien toute seule. Il espérait qu’elle avait été renvoyée avec le reste de ses affaires, parce que ça ne lui plairait pas vraiment de savoir qu’elle avait fini entre les sales pattes d’un autre soldat en mal de compagnie féminine. Dommage que je sache pas où elle est… C’était sûrement ma favorite, Enfin, j’ai plus besoin de photo, maintenant. Pourquoi se contenter d’une photo alors qu’il l’avait juste là, avec lui.

(c) DΛNDELION


@Luna Diaz

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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptySam 24 Mar - 12:42

Tu n’étais pas assez naïve pour croire que ton fiancé tu l’avais retrouvé comme à chaque fois dans le passé . Ses blessures physiques n'était qu'un rappel visuel pour toi que celui que tu retrouves a été marqué à jamais. Tu espères qu'il reprendra un cours de vie normal. Tu sais qu'il fera tout pour y parvenir. Tu ne veux que son bonheur après tout. Ce retour allait être particulier et tu devras apprendre à interpréter ce que son silence cache. C’est tout ce que tu peux vraiment faire pour le moment. Tu connais assez ce jumeaux pour te douter qu'il fera tout pour cacher ses inquiétudes. Tu ne chercheras pas à découvrir ce qui le tracasse. Tu ne voudrais pas insister, tu ne veux pas le brusquer non plus. Tu mettrais de l'emphase seulement sur un fait. Celui que tu restes présente pour lui.
Ce scénario cauchemardesque qui est devenu sa réalité reste de loin l’un des pires que toi ou n’importe quelle compagne de soldat pouvait s’imaginer. Et même si tu n'es plus dans l'inconnu. Tu étais bien consciente que cette réalité ne pouvait être terminé pour lui. Votre Elys avait beau être l’homme le plus fort et le plus déterminé que tu ne connaisse, il reste humain. Personne ne ressort complet de ce genre d’expérience. Même toi et tous les Gardner aviez perdu une partie de vous-même dans cette tragédie alors que vous n’aviez qu’à attendre dans l’incertitude son retour.
Tu te sentais impuissante dans cette situation, mais le cacherais bien avec ton sourire. Vous marquiez une pause. La phrase qui sort d'entre ses lèvres te fend légèrement le coeur. Je n'ai pas besoin d'une promesse. Ces derniers jours ont été assez intenses pour tout le monde. J'imagine pas pour toi. Je veux juste t'aider à respirer l'espace d'une soirée. Tu sais bien que c’est impossible pour vous laisser toute cette peur à l’extérieur de la chambre. Tu voudrais trouver les mots justes pour le consoler.  Tu sens que tu n'y parviendrait pas. Tu sais que vos craintes ne vous ont pas réellement quittées. Tes angoisses t’ont suivis jusque dans ce lit, tu les sens dans ton estomac nouer tranquillement. Il mentionne le temps que vous avez devant vous.  Alors tu lui répond avec un léger sourire. De retour assise à ses côtés, tu remets ta mains dans la sienne. Tu as l'habitude de courte période en sa présence. Tu as comme réflexe de toujours prévoir le prochain départ. C'est cette idée qui te coupe le souffle alors que tes côtés à toi son intact. Tu sais bien que s’il choisit de repartir, ça sera dans plusieurs mois peut-être des années. Tu ne sais même pas s’il peut repartir, mais la simple pensées de devoir le déposer encore une fois à l’aéroport te fait mal au coeur. La simple réalité que tu devrais quitter cette chambre dans un futur proche te donne le vertige. Tu te ressaisis rapidement. Cette peur est pour plus tard. Tu lui feras face si elle se transforme en quelque chose de vrai en temps et lieu. Ton présent est devant toi, ça ne servira à personne ce soir que tu laisses tes peurs prendre le dessus.
Ça va aller Elys. On va s’en sortir ensemble.Dernière mention de tout ce qui vous rattraperas rapidement pour ce soir. Tu lui verbalises encore une fois ta présence pour lui, même si tu sais que tu ne peux que faire acte de présence dans tout ça. Il est celui avec tout ce poids sur les épaules. Un poids si lourd que l'une d'elle en est brisée.
Ta main libre qui retrouve ton front encore agacé par ce weekend à être malade. Je m’en voulais tellement. Je m’en excuse encore. Tu n’as pas beaucoup de temps que pour toi et moi je pouvais à peine bouger. Tes excuses étaient accompagnées d’un sourire marqué par la mélancolie que tous ses souvenirs te rappellent. Cette complicité que vous avez toujours eu, tu la sais toujours présente. Tu peux la sentir sans l’air électrifier par l’amour qui vous uni. Tu restes soucieuse, tu te demandes si ses tourments lui cachent cette chimie toujours présente. Tu imagines tous les doutes qui doivent l'habituer, tu ne veux pas qu'il doute une seconde de ton amour pour lui. Peut-être que ton imagination roulait encore trop ce soir, peut-être que ton esprit aussi à besoin d'être rassurée.
Tu sors le jeu de carte de ton sac laissé au pied du lit et commence à mélanger les cartes maladroitement pour ensuite les séparées également. Il te rappelle les règles du jeu qui vous avait bien occupé quelques années plus tôt. Revivre ses quelques moments vous fait un peu de bien que tu oses croire. Vous commencez la partie alors qu'il mentionne la photo. Tu l'avais presque oublié toi. La nervosité qui te fait mordiller ta lèvre inférieur. Légalement, les fiancées ont aucun droit sur les effets personnelles ou les papiers et tout. Tu dis tout ça dans le calme, tu ne veux pas lui faire vivre un moment bien difficile de son absence alors qu'on apprenait que rien de ce qui lui appartenait te reviendrait. Par chance, les Gardner avaient eut la gentillesse de t'inclure alors qu'ils faisaient le tri des effets personnelles de leur enfant. Tout a été remis à tes parents. Tu peux imaginer mon malaise quand ta mère me l'a redonner. Même si c'était un moment difficile dans la vie de chacune, cet instant vous avait même fait rire madame Gardner et toi à l'époque où tout vous fessait pleurer. Je sais où elle est. Tu en as peut-être plus besoin, mais je te la redonnerai si tu la veux. Je l'ai prise pour toi après tout. Tu commences la partie en espérant ne pas avoir gâcher cette pause, ton idée que tu avais maladroitement pas suivis. En même temps, ses photos, tous les souvenirs avant cette dernière missions ce sont les moments qui jouent en boucle dans ton esprit depuis onze mois. Ses souvenirs font partie de toi maintenant et tu ne peux pas les éviter très longtemps.
(...) Vous jouez quelques parties et tu reviens souvent ton rire parce qu'il est contagieux et que tu ne veux pas qu'elus souffre d'avantage. Tu as perdu la notion du temps, avec lui ça ne serait pas une première pour toi. Votre cocon de paix est rapidement déranger par trois petits coups à sa porte. Une voix de mère attentionné te ramène encore une fois dans le passé. Il se fait tard Luna, tu devrais penser à rentrer chez toi. Elle vient faire son devoir de maman ours et tu te retiens de rouler les yeux au ciel. Comme tu le faisais adolescente. Cette phrase qui résonne en toi parce que maintenant c'est chez vous que tu rentrerais. C'est dans une maison que vous aviez remplie de souvenir tous les deux que tu repartirais. Presque automatiquement, alors que sa voix résonnait encore dans la chambre, tu t'accroches à lui comme si c'était le dernier câlin que tu pourrais lui faire. Ne sors pas du lit pour moi, je connais la route jusqu'à la porte d'entrée par coeur. Tu commençais à penser à entrer à la maison, comme elle l'avait si bien demander. Tu n'avais plus seize ans, alors même si tu devrais le quitter, tu le ferais à ton rythme et prendrait un dernier instant pour savourer sa présence.
@Elys Gardner

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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyMer 28 Mar - 23:54


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Elys & Luna

« You are the light that's leading me to the place where I find peace again. You are the strength that keeps me walking. You are the hope that keeps me trusting. You are the life to my soul, you are my purpose, you're everything »
Elys aurait aimé qu’oublier ces onze mois de captivité soit aussi simple que d’actionner un interrupteur. Que le simple fait de décider de s’accorder une pause suffise à mettre cette zone de son cerveau en veille. Mais l’esprit humain était un peu plus compliqué que ça, malheureusement. Il avait beau s’efforcer de ne pas penser à tout ça, ses démons demeuraient tapis dans l’ombre, prêts à fondre sur lui au moment le moins opportun. Alors non, il ne pouvait promettre à Luna de laisses ses tracas derrière la porte de cette chambre. Peu importe combien il l’aurait voulu, tout ce qu’il pouvait promettre, c’était d’essayer. Les distractions étaient toujours les bienvenues, quelles qu’elles soient… mais surtout si elles apparaissaient sous la forme de la magnifique brune qui faisait battre son cœur depuis ses seize ans. Qui a dit que les histoires d’adolescents ne passent jamais le cap du lycée, hein ? Certainement pas Elys.

Evidemment, Elys savait que si quelque chose lui arrivait, Luna ne toucherait rien de ce qui lui appartenait. Ils n’étaient pas idiot, il s’était renseigné. Mais il avait toujours été hors de question de l’épouser pour des raisons administratives. Quand il lui passerait la bague au doigt, il voulait que ce soit pour les bonnes raisons. Parce qu’ils s’aimaient, et qu’ils sentaient l’un comme l’autre que le moment était venu de franchir cette étape. Seraient-ils mariés aujourd’hui s’il n’avait pas disparu ? Peut être. Elle avait accepté sa demande, après tout, ils étaient fiancés, mais ils n’avaient jamais fixé de date. Dans tous les cas, Elys avait toujours compté sur ses parents pour inclure Luna s’il lui arrivait quelque chose. Et puis la maison et la voiture étaient à leurs deux noms, tout comme le compte en banque sur lequel il mettait de l’argent de côté depuis des années déjà. Il n’avait peut être jamais voulu s’embêter avec un testament, mais cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas tout prévu.

Bon, ce qu’il n’avait clairement pas prévu, c’était que sa mère tomberait sur cette photo. Ca, il était forcé d’admettre qu’il ne l’avait pas vu venir.  Dans le genre gênant… J’ai pas besoin de photo. Je t’ai toi, maintenant. Pourquoi se contenter d’une photo ? Certes, ils ne vivaient pas encore sous le même toit, mais quand même. Ils n’étaient qu’à quelques rues l’un de l’autre. Plus proches qu’ils ne l’avaient été depuis plus d’un an. Et peu importe si pour le moment, ils ne pouvaient guère faire mieux de leur soirée que de la passer à jouer au carte ou installés devant la télévision. Le simple fait de passer un peu de temps avec elle lui faisait un bien fou. Elys pris donc soin de lui rappeler les règles tandis qu’elle battait les cartes et s’occupait de les distribuer. Une partie, deux… Elys perdit le compte. Ca lui était égal, vraiment, tout comme il se moquait bien de qui gagnait ou non. Il passait un bon moment avec Luna, et c’était tout ce qui comptait. Mais malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, surtout quand vous avez une maman ours déterminée à gâcher votre soirée. En soi, c’était déjà un miracle qu’elle ne soit pas venue interrompre leur soirée plus tôt. Il se fait tard Luna, tu devrais penser à rentrer chez toi Il était évident que Luna se retenait de lever les yeux au ciel. Elys, lui, ne pris pas la peine de s’en empêcher. Il ne s’empêcha pas non plus de soupirer, d’ailleurs. Au lieu de râler, il passa son bras autour de Luna, qui venait se blottir contre lui. Ne sors pas du lit pour moi, je connais la route jusqu'à la porte d'entrée par coeur. Encore une fois, il avait l’impression d’avoir seize ans. La maman trop envahissante, le couvre-feu…

Bien entendu, il n’avait pas envie que Luna parte. Et il lui aurait dit, s’il n’avait pas craint que cette nuit ne ressemble à la précédente. AU lieu de ça, il la serra contre lui, profitant de ces dernières minutes qu’ils volaient sans le moindre scrupule. Parce qu’il n’avait pas seize ans, et que sa mère n’allait certainement pas l’empêcher de passer du temps avec sa fiancée s’il en avait envie. On a combien de temps avant qu’elle entre dans la chambre pour te mettre dehors, tu crois ? demanda-t-il avec un sourire en coin, en profitant pour lui voler un baiser. Puis un autre. Je t’aime… Tu passes quand tu veux, d’accord ? Doucement, il alla glisser une mèche de ses cheveux derrière son oreille et vint l’embrasser à nouveau. Il ne voulait pas la voir partir. Mais il ne voulait pas non plus qu’elle reste. Pas comme ça… Alors il devait lui dire au revoir, même s’il n’en avait pas la moindre envie. Il la reverrait bientôt, il devait garder ça en tête.  

(c) DΛNDELION


@Luna Diaz
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MessageSujet: Re: time travel (elys) time travel (elys) EmptyJeu 29 Mar - 14:55

Le temps des adieux arrivent. Ce ne sont que des aux revoirs enfaite, mais c'est aussi difficile qu'un adieu ce soir. Il est de retour à la maison et il n'y avait pas de date de départ inscrite sur le calendrier sur votre frigo. Pourtant, votre temps était compter. Tu le comptais en tout cas. Tu le comptais parce que les visites auraient toujours une fin. Tu calculais chaque seconde parce qu'on te l'a enlever si longtemps que tu voudrais rester avec lui toujours un peu plus longtemps. Tu te concentres pour garder ton calme. Tes émotions, tu es devenues une experte pour les garder enfouies en toi. Faut croire que tout ça t'a plus affecté que tu veux le démontrer. Son bras autour de toi aide. Tu fermes tes paupières un bref instant. Pour savourer ce confort que tu croyais ne jamais retrouver. Tu te rappelles de votre dernier soir ensemble, bien différent que ce retour à l'adolescence. Tu restais reconnaissante, c'était différent, mais bien mieux que l'inconnu dans lequel vous vous enfonciez tous depuis un an déjà. Tu humes son parfum sans gène. Son odeur, tu ne l'avais pas oubliée. Après un an, elle avait réussi à quitter ses effets personnelles qu'il avait laissé derrière lui à la maison. Elle n'avait tout de même pas réussi à quitté ton coeur.
Tu peux imaginer sa mère qui essaie de rester patiente dans le corridor, mais qui doit attendre ton départ pour enfin se reposer elle aussi. Du mieux qu'une mère dans sa situation pouvait le faire. Tu allais répondre quelques mots légers à la plaisanterie de son fils impatient de retrouver sa liberté. Mais ses lèvres étaient venues prendre possession des tiennes. Sa voix te disant qu'il t'aime apaise ton coeur qui palpite déjà à l'idée de repartir. Je t'aime aussi.  Vos lèvres se retrouvent encore une fois que tu prolonges juste un instant. Tu te répètes intérieurement que ce n'est pas la dernière fois. Tu le retrouveras bien plus rapidement cette fois-ci. Sa main dans tes cheveux ne te donne pas du tout envie de le quitter. Si tu ne sors pas de ce lit maintenant, tu crains de ne jamais avoir la force de le faire. Tu enlèves son bras qui te protèges du reste du monde d'autour de vous et avant de sortir du lit, tu replaces ses cheveux à ton tour. Y faut que je reviennes vite m'occuper de cette tignasse! Fallait bien le faire rire juste un peu avant de briser cette pause. Tu ranges les cartes dans ton sac et lui vole un dernier baiser. Je reviens demain midi avant que tu commences à jouer à la coiffeuse d'accord? Tu prendras un repas plus longue sur ton heure de dîner pour t'occuper de la seule chose que tu pouvais faire pour lui.
Ouvrir la porte t'est difficile. Cette pause que vous aviez établie s'apprête à être terminée. Les blessures sur vos coeur reprendront le dessus vivement. Le tien en tout cas, voudra rattraper ce temps que tu l'as garder éteint. Un dernier regard sur Elys avant de croiser celui de sa mère dans le corridor. Tu voudrais lui dire tant de chose à ton fiancé, mais rassure ton coeur que ce n'est pas ta dernière chance de le faire. Tu le couvriras de mots doux encore et encore dans ce futur qui vous a été remis. Maman ours te pause quelques questions sur ta route jusqu'à l'entrée de sa maison. Tu réponds vaguement, tu avais été témoin de rien d'alarmant ce soir. Ton fiancé avait droit à un peu d'intimité et si garder ces parties de cartes entre vous lui rendait un petit peu, tu allais garder le silence. Tu l'enlaces et la remercie de tout ce qu'elle fait pour son fils. Elle te répète que c'est son rôle de mère. Elle est si forte, tu admires son courage. En moins d'un an, elle avait perdu et retrouver son fils. Tu comprends que tout ce que tu avais ressenti dans cette tempête, elle l'avait surement ressenti cent fois plus intensément. Tu rêvais d'être maman, mais l'idée qu'un enfant perdre son papa à cause de tes envies maternelles. C'était plus simple de rester occupée autrement. Avoir eux besoin de consoler un enfant dans cette année difficile aurait surement été la chose qui aurait réussi à te détruire. (...)
Tu retrouves ce que tu voudrais être la douceur de ta maison pour une autre nuit en solitaire. Tu sais que cette solitude ne devrait plus te déranger. Il est en vie et pas très loin de toi. Tu lui écris que tu t'es rendue à la maison et lui souhaite de bien dormir. Tu termines la soirée dans votre salon après une douche chaude. Incapable de fermer l'oeil dans la chambre à coucher, tu t'installes devant la télévision au salon. La fatigue devrait t'aider à fermer l'oeil. Tu l'espérais en tout cas. Déjà prête à commencer la journée de demain, puisque tu sais bien que tu verras la fin de ce film et probablement le lever du soleil. Ton regard vers les étoiles dans la fenêtre, tu allais reprendre cette nouvelle coutume de lui parler quand le monde s'endort. Tu réalises qu'elle peut devenir une vieille habitude. Il est de retour et tu n'as plus besoin des étoiles pour lui transmettre un message, ses yeux scintillent bien mieux qu'elles de toute façon.

- THE END -
@Elys Gardner
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