bad time.. again (ryan)

La phrase de Julian qui tourne en boucle dans ta tête, comme une mauvaise chanson, une mélodie emmerdante qui tourne et tourne encore et encore sans jamais s'arrêter. Tu commences à avoir mal à ne plus supporter ce bourdonnement. Elys et Eloy sont partis, tu n'as pas pu leur cacher ce que venait de t'avouer Julian, cette fausse couche alors que tu étais loin de te savoir enceinte avant la prise d'otage avant ta maladie, une bombe qui éclate au pire moment de ta vie. Tu commences à aller mieux, ton état de santé s'améliore grâce aux perfusions et aux médicaments, tu seras certainement sous antibiotique encore quelques semaines mais Julian ne crains plus sur ta santé, pour l'instant il veut juste être certain que tu ne seras pas contagieuse après ta sorti, plus quelques jours à patienter. Et pourtant tu angoisses à l'idée de sortir, à l'idée d'affronter la monde réel, deux semaines et demi enfermer, loin de tout, l'air frais, le soleil, loin de tes amis.. cette nouvelle remet en question ce à quoi tu crois et tu penses pouvoir gérer. Ce n'était pas une grosses désiré ni prémédité, une mauvais surprise qui t'arrache le coeur alors qu'en dehors d'ici ta meilleure amie à donné naissance à son fils. Comment supporté ce genre de chose, comment réussir à se relever. Tu as besoin de Ryan, il doit savoir, il doit connaitre la vérité. Le sms que tu lui as envoyé il y a maintenant trente minutes, il t'a promis d'arriver le plus vite possible. La mort de Marco qui l'a bouleversé, ta maladie, la prise d'otage qui la bousculer aussi et maintenant cette situation délicate que tu dois lui annoncer. Le coeur qui te fait profondément souffrir alors que tu as cette impression de ne plus réussir à respirer. Les genoux replier contre ta poitrine assise sur ton lit, ton front contre tes genoux, tu sanglotes silencieusement. Trop de visites dans la même journée mais tu veux voir Ryan, tu as terriblement besoin de lui. 

@Ryan Withaker

Errer dans les couloirs de l’hopital ce n’est pas bon pour toi. Ça te rappelle des mauvais souvenirs même si tu essaies d’aller de l’avant. Tu essaies aussi d’être là pour elle. Tu fais de ton mieux pour être là le plus possible, de longues heures. Finalement tu t’éclipses seulement lorsque la famille Gardner débarque ou lorsque le service hospitalier te met dehors car les visites ne sont plus autorisées. Et tu ne fais pas le poids malgré ton envie de rester avec elle. Tu profites de ces moments pour prendre une douche, boire un verre, travailler ou même dormir bien que ce ne soit pas facile. Si seulement ta jolie femme enfermée dans une cage était ton seul souci. Tu lui as annoncé pour Marco, tu étais obligé de lui dire. Tu aurais pu attendre, mais tu n’aurais pas pu lui mentir et c’était trop grave pour ne rien dire. Ça te fait même sourire puisque finalement sans Marco tu ne serais sans doute pas avec la belle brune aujourd’hui. Il t’avait parlé d’une jolie brune qu’il avait rencontrée, avec qui il aurait bien fait des folies mais qui n’arrêtait pas de le regarder. Et de là tout s’est enchaîné, tu te retrouves ici avec elle. Tu as répondu à son sms, tu n’étais pas loin. Tu es passé chez toi justement pour te doucher et te changer avant de revenir. Tu la vois assise sur son lit recroquevillée et ça t’énerve. Tu rêves de la rejoindre et la serrer dans tes bras pour qu’elle puisse se détendre. Son visage est fatigué et triste et tu n’aimes pas. Tu as envie de la protéger du monde entier, et jusque là ça a été un échec. Ces vacances étaient si belles, vous étiez bien tous les deux sur cette plage. Vous n’avez pas fait grand-chose, vous avez simplement savouré le soleil brûlant et la mer douce. Des matinées dans les draps et des fruits juteux pour le petit déjeuner. Tu reprends le fil de tes pensées et essaies de faire bonne figure quand tu es en face d’elle. Tu ne penses pas au reste, tu ne veux pas lui imposer les douleurs de ton cœur, les siennes sont plus denses. Ça va mon cœur ? dis-tu doucement.

Tu te sens mieux physiquement du moins, même si les repas de l'hôpital sont vraiment immangeable tu essayes de te nourri un minimum. Tu penses aux repas de Ryan, aux petits plat qu'il adore te préparer le soir, quand il a le temps bien sur mais il adore te faire plaisir et te voir manger toute ton assiette et ça te manque tellement. Au fond tu te savais déjà chanceuse de l'avoir enfin pour toi mais aujourd'hui tu t'en rend encore plus compte maintenant que tu es enfermée dans cette cage, Ryan fais tout pour toi même de l'extérieur il passe tellement de temps à tes côtés s'oubliant lui-même, jamais tu ne pourrais assez le remercier de prendre soin de toi ainsi. Pourtant tu te sens déjà bouleversée par ce que tu vas lui dire aujourd'hui. Il ne mérite pas cette situation, cette mauvaise nouvelle, encore une qui risque de le chambouler mais tu ne peut pas lui cacher, il a le droit de savoir et de plus tu as besoin de lui, de son soutient même si tu restes encore piégée par cette vitre de verre. Toujours installée sur ton lit, recroquevillée en attendant ton homme, tes sanglots que tu espères discret alors que finalement tu entends la voix de Ryan. Ce doux surnom qui réchauffe ton coeur si froid depuis ton enfermement. Tu fermes les yeux un instant, silencieuse tu ne sais même pas comment lui dire, t'inspire profondément et relèves ton visage essuyant les larmes mais tes yeux rouges te trahissent déjà. - Mon coeur ! dis-tu en trouvant son regard, un petit sourire. Tu n'est plus perfusé alors tu te lèves du lit avec plus de facilité, beaucoup moins affaiblit aussi. Tu as beaucoup pleuré et ça se vois malheureusement, tu sens déjà des tonnes de questions. Tu t'approches de la vitre où se tien Ryan, tes mains qui se poses contre celle-ci, devenu une habitude depuis ton séjour ici. - Tu sais, je commences à croire que je ne pourrait plus me nourrir d'autre plats que les tiens ! dis-tu en riant doucement pour essayer de faire un peu d'humour même si rien n'y est réellement, puis tu relèves ton visage vers lui, tu l'analyse, son visage plutôt pâle, son manque de sommeil aussi. - Dis moi que tu manges bien, que tu dors bien aussi, que tu prends soin de toi Ryan.. ajoutes-tu en souriant doucement alors que tu ne veux que son bien être. 

@Ryan Withaker

C’est doucement que tu as appelé Effie qui était dans sa bulle. Peut-être s’était-elle endormie ? Si c’était le cas tu t’en serais voulu de la réveiller. Tu te dis qu’elle a sans doute besoin de se reposer, pourtant tu te sens soulagé de la voir venir vers toi-même si elle est toujours derrière cette maudite vitre. Elle marche mieux, elle a les yeux plus éveillés alors que les tiens sont moins clairs que d’habitude. Le bleu azur tourne au gris. Elle est si jolie, même ici, juste la voir rend les choses plus simples. C’est l’effet qu’elle a sur toi. Les douleurs baissent, la sérénité fait son apparition mais pas complètement puisqu’il manque le contact physique. Une main dans les cheveux ou un baiser dans le cou peut changer ton humeur. Sa voix est douce, tu aimes voir son sourire et elle provoque presque le tien quand elle parle des plats que tu lui prépares. Ils ont plus de saveur quand tu es là … lui réponds-tu doucement. C’est une façon simple de lui dire qu’elle te manque beaucoup. Tu as toujours aimé cuisiner, tu aimes faire plaisir aux gens que tu aimes avec des saveurs douces et qu’ils aiment. Pour tes filles, pour Effie ou des amis. Effie aime tes omelettes et tes lasagnes entre autre, du coup c’est vrai que tu en fais souvent. Tu aimes aussi préparer des crêpes pour le petit déjeuner le dimanche et que ça tourne mal dans la cuisine, parce que les envies l’un de l’autre prend le pas sur le sucré qui arrive. C’était aussi un atout pour séduire les femmes et ça te faisait sourire. Aujourd’hui c’est souvent pour elle que tu cuisines, et aussi pour toi parce que tu adores ça. Mais en ce moment tu as laissé un peu les fournaux. Elle le sait que tu n’es pas en forme. Tu auras beau essayer de mentir, et faire semblant que oui mais ça semble perdu d’avance. Tu le sais par sa dernière phrase, tu me connais … te contentes-tu de dire, à ton visage fatigué, ta barbe moins bien taillée que d’habitude elle peut voir chacune de tes nuits blanches, de tes repas sautés. Tu te contentes de manger ce que tu trouves, tu te poses dans un fast-food, ou choisis la bière ou autre verre d’alcool et des cacahuètes qui l’accompagnent. Il n’y a que toi qui compte, ne t’inquiète pas pour moi … tu la regardes, tes yeux sont tendres malgré tout. Tu détailles son visage, les marques qu’elle peut avoir. Tu as un petit air triste mais tu finis par la fixer dans les yeux, tu es tellement forte et belle, lui dis-tu, tu veux lui donner confiance en elle. Elle est enfermée là depuis longtemps et elle garde son sang froid.

Tu as tellement pleuré depuis que Julian t'as annoncé la nouvelle puis tes frères son arrivé et là c'était encore pire, c'était toujours plus de souffrance, il était là, Julian avait pu les faire venir avec des tenue de cosmonaute. Ils ont pu te soutenir, te prendre dans leurs bras pour te soulager un peu le coeur mais en vain, tu étais effondré puis épuisée tu t'est endormis contre Elys, sans même pouvoir te retenir, trop de sanglot, trop de souffrance pour réussir à tenir plus longtemps. Tu étais trop mal pour affronter la réalité davantage. A ton réveille tu étais seule, tout t'étais revenu en pleine face comme une vague qui s'éclate contre les rocher, inlassablement, jour après jour, tu étais tel le rocher, là, incapable de bouger. Les sanglots qui avait repris de plus belle alors que tu avais demandé à Ryan de venir te rejoindre, tu devais lui dire la vérité. [..]
Il est là, derrière cette vitre que tu voudrais brisé à ce moment précis, tu voudrais éclater tout ce qui traîne dans ta chambre pour sortir d'ici mais en vain, tu as déjà essayer quand tu étais toute seule, complètement à bout. Il se tient debout, face à toi, son regard dans le tien alors que tu sens son état, tu le sens à travers la vitre, tu t'inquiètes tant pour lui, pour son bien être que tu en oublie le tien, tu t'en fiche. Tu t'avances jusqu'à ce que tu te retrouve près de la vitre. Votre état semble similaire, ça devient long, la séparation commence à vous affecter et ça se remarque, son visage pâle et les marques sous ses yeux, il ne dors pas bien, il ne mange pas non plus, tout comme toi. Alors qu'il te complimente et t'assure que tout va bien t'inspire profondément, tu voulais paraître forte devant lui, être dur comme il peut l'être si souvent mais en vain, sa présence t'adoucis et fait couler les blessures de ton coeur. Tes lèvres ce pince, ton visage se baisse, tu fermes les yeux en sentant les sanglots se bloqué au niveau de la gorge, t'inspire profondément essayant de les contenir le plus possible de façon à ce que ta voix s'éclaircie. - Non, j'y arrive plus. murmures-tu alors qu'un sanglot s'échappe, tu poses tes doigts contre ta bouche, tu trembles, l'émotion t'envahis et ta vision s'embrume de larme. Un reniflement et tu relèves le visage vers ton loup, les larmes qui coulent, tu passes ta main maladroitement dans tes cheveux. - J'aurais du le sentir, le savoir. J'aurais du venir directement ici quand je suis tomber malade, j'aurais pu le sauver. Je suis trop conne ! Lâche-tu pour toi-même alors que la colère t'envahis, tu te sens tellement coupable puis tu poses une main contre la vitre, face à ton homme, là, son regard planté dans le sien. Tu le sais, il comprend rien à ce que tu racontes il n'est pas au courant et tu sens que le dire à voix haute risque de rendre toute l'histoire réel et ça te détruit déjà.. - Je.. j'étais enceinte Ryan, j'étais enceinte de quatre semaines.. Avoue-tu alors que tes derniers mots tremble dans ta bouche. 

@Ryan Withaker

C’est vrai qu’ils semblent dans le même état tous les deux ou presque. Au détail près que Ryan est libre. Malheureusement il n’arrive pas à savourer cette liberté. Lui qui prônait la liberté de l’homme, de faire ce qui lui plait, avec les femmes qu’il veut. Il a toujours eu du mal avec l’attachement, l’engagement même s’il a adoré être marié. Quand ça s’est arrêté il a décidé que ça n’arriverait plus. Qu’il se contenterait de profiter de la vie, de la chair des femmes si belles de ce monde et de Wauwatosa. Mais la vie fait que le voilà, enchaîné. Parce qu’il le veut bien, il aime ce lien que le lie à cette jolie brune qui a bouleversé sa vie, alors qu’il a tant bien résisté. Il ne peut être ailleurs qu’ici dans cet hopital. Il veut être là pour elle, il veut la protéger mais il échoué. Sans lui et cette idée de vacances elle ne serait pas là, ils continueraient à vivre leur idylle encore nouvelle tranquillement, bien au chaud dans leur appartement commun désormais. C’est vrai qu’avec des si on peut refaire le monde mais à l’heure actuelle le loup Withaker ne sait pas quoi faire d’autre. Quand la belle lui demande de venir la voir, il ne réfléchit pas une seule seconde. Il serait venu même sans qu’elle ne l’invite mais c’était clairement un appel, elle avait besoin de le voir ou de lui parler. Il le conçoit, ces derniers temps il n’arrête pas de lui envoyer des messages le soir. Lorsqu’il se couche seul dans son lit il lui écrit, il lui parle, ça fait passer le temps et elle lui répond. Si en général il culpabilise de ne pas la laisser dormir, elle semble avoir besoin de parler aussi. Ils ne disent pas des grandes choses, mais l’essentiel est là, le fait qu’ils manquent l’un à l’autre et que cette situation d’éloignement commence à devenir invivable. Finalement quand il est arrivé, ils ont échangé quelques phrases pour savoir comment l’un ou l’autre allait. Ryan tentait de rester calme, et faisait de son mieux pour rassurer Effie. Il essaie de rester positif, mais ce n’est aussi facile, encore moins quand il voit son visage changer. Il voit qu’elle commence à pleurer et craquer, Effie … se contente-t-il de dire doucement, alors qu’il bouillonne au fond de lui de ne pas pouvoir la prendre dans ses bras quand il la voit aussi triste. Elle n’y arrive plus, il suppose qu’elle parle de cet enfermement. Il sait ce que c’est, quand il s’est retrouvé enfermé dans son appartement il a cru devenir dingue et encore il pouvait recevoir de la visite et Effie en particulier était toujours avec lui. Elle est toute seule dans cette pièce si froide. Cependant il fronce les sourcils quand elle recommence à parler, il ne comprend pas ce qu’elle dit au début. Sentir quoi ? sauver qui ? Il est un peu perdu. Il ne la presse pas, il lui laisse le temps de parler, de trouver ses mots. Sa dernière phrase raisonne, il ne réagit pas tout de suite, ça se voit qu’il réfléchit. Les mots raisonnent dans sa tête, enceinte, semaine. Enceinte ? répète-t-il doucement en la regardant pour être sure d’avoir bien compris. Il réalise aussi qu’elle parlait au passé. Tu ne les plus … lui dit-il triste, il est perdu, mais il reste calme. Il ne veut pas lui faire peur, mais cette annonce lui fait mal sans doute autant qu’à elle.

le voir, l'entendre était quelque choses qui te fais du bien, ce n'était peut être rien, juste une banalité mais pour toi c'était bien plus. loin  de pouvoir le toucher, le sentir, tu devais te suffire de voir Ryan à travers une double vitre. Personne ne sait à quel point tu as hâte de sortir d'ici, de pouvoir embrasser Ryan et de prendre l'air, sentir les rayons du soleil, le vent frais sur ta peau. Oh, comme ça te manque. Tu le ressent mentalement et même physiquement. Mais as aussi besoin de sortir d'ici pour oublier les mauvaises nouvelles, ta santé et maintenant ta fausse couche que Julian venait de t'apprendre, ça te détruit. Tu t'étais promis d'être forte, tu l'as toujours était au fond mais quand ça devient grave, lourd tu cèdes et tu t'écroules. L'année passé après la disparition d'Elys, tu t'es effondrée heureusement que Ryan était là pour te soutenir, te sortir de l'eau parce que tu étais prête à te laisser couler, sans réfléchir. Aujourd'hui ça devient encore difficile, cette annonce, cette perte même si finalement il n'était pas vraiment là. Parce que ça ne change rien, tu veux un enfant, tu le veux et le fait d'en perdre un te bouleverse totalement. Le dire à Ryan est difficile, tu lui doit la vérité, tu ne peux pas lui cacher parce qu'il est aussi concerné et tu sais que ça va l'affecter et ça t'affecte de lui faire de la peine, encore. Alors tu craques, tes mains tremble comme tout le reste de ton corps, ta vision se brouille de larmes. Tu en as marre d'être ici, enfermée, ça devient insupportable de plus ça rajoute un poids à ta souffrance, tu ne peux même pas être consolé par ton loup, tu ne peux même pas sentir ses bras te serrer fermement, te sentir en sécurité. Tu es privé de lui et c'est bien plus dur que tout. Il reste là, face à toi. Son visage, ses traits changent alors qu'il commence à comprendre ce que tu voulais dire, ses paroles, tu échappes un nouveau sanglot en essuyant tes larmes mais trop vite remplacer par d'autres. - Ju... Julian m'a expliqué...quand je.. je suis arrivée.. j'étais en sang. dis-tu d'une voix brisée alors que t'essayes de garder ton sang froid. - C'est.. c'est le mélange de la maladie, le stress... apparemment j'aurais pas pu le garder même si j'étais venu plutôt.. mais.. mais je me sens mal, je me sens cou..coupable Ryan. Notre bébé.. murmures-tu alors que tu presses une main contre ta bouche pour faire taire tes autres sanglots. 

@Ryan Withaker