Trouvez aussi fort que vous au lieu d'emmerder une gamine | Tess A.

J'étais invité chez mes parents, ce qui en temps normal m'aurais ravi mais j'avais l'impression que tout le bonheur que je vivais en surplus m'étais offert à tord. Je n'arrivais pas à m'enlever de la tête que j'étais en vie à la place d'un autre, je vivais comme un vrai ermite parfois. Me coupant chaque jours un peu plus du monde.  Aujourd'hui j'avais une bonne raison de sortir. Je ne voulais pas arriver chez mes parents les mains vides, je n'avais pas été élevé ainsi. Je voulais essayé de trouver une bonne bouteille pour mon père et pour ma mère des chocolats ou un truc dans le genre, c'était peut être ringard, mais je tenais à leur offrir quelque chose. J'avais donc pris la direction du centre commercial pour me lancer en quête du cadeau spécial pour eux.

Il y avait du monde, ça se voyait qu'on était en période de vacances scolaires. Il y avait énormément de gamins, en parlant de gosses, j'en croisais un qui était en compagnie de sa mère je suppose. Croisant son regard, je me revoyais en Afghanistan, le terrain piégés par beaucoup de mines, à une seconde prêt si je n'étais pas intervenu, le petit se faisait sauté à cause de mecs sans cervelles qui s'amusaient à piéger les routes et chemins pour faire exploser nos véhicules. Ca devait être le seul bon souvenir que je tenais de la guerre. Reprenant mes esprits en entendant des heurts de voix un peu plus loin. Curieux, je me rapprochais de la source, c'est là que je vis une bande de mecs emmerder une jeune femme, voyant rouge, d'un pas plus que décidé j'allais vers eux. J'en attrapais un par les épaules, l'envoyant valser plus loin. « FOUTEZ LUI LA PAIX ! Si vous voulez emmerder quelqu'un je vous attends. » J'étais prêt à en découdre, je ne supportais pas qu'on puisse s'en prendre à une femme.

braden & tess

Je sortais du cabinet du médecin pour un de mes nombreux suivis concernant ma maladie. Est ce ça s'était agravé ? Avais je manquais plus de réflexe qu'à l'accoutumé ? Non, ou alors j'aimais me bercer d'illusion et m'accrocher au fait que les nouvelles piqûres que je devais m'infliger chaque soir étaient assez efficaces pour retarder l'inévitable. Étais je plus fatiguée ? Sans doute mais pas à cause de ça mais plus car j' avais l'esprit plein de Lawrence, plein de ses baisers, plein de tout ce que je voulais organiser aux pavillons des enfants à l’hôpital , plein de chansons aussi. Oui j'étais plus fatiguée qu'avant mais cela m'évitait de penser à ce qui aurait pu me rendre triste. Je m'en plaignais donc pas, loin de là !

Je voulais assez vite rentrer chez moi, me poser devant un bon film, envoyer des messages à mon petit ami, passer sur le forum pour adolescents malades afin d'avoir des nouvelles de tout ces gens auxquels je m'étais attachée. J'avais des écouteurs sur mes oreilles, écoutais les derniers titre d'Ed Sheeran ou Sam Smith un peu dans mon monde, comme souvent avant de voir devant mes yeux un petit tomber à terre. Rien de très dangereux mais il pleure et même si sa mère le console, je me penche aussi ne me rendant pas compte qu'ainsi je laisse choir mon portable au sol. Je n'y pense pas avant que le petit garçon soit de nouveau sur pied et c'est quand je veux reprendre mon chemin et ma musique je me rends compte qu'ils ne sont plus dans la poche arrière de mon jean. Je scrute donc les environs et voit enfin le petit groupe de mecs qui me fixent tous avec le dit portable dans les mains.

Je n'avais jamais été trop à l'aise dans ce genre de situation. Je pouvais être très sociable et avoir le courage de faire ce qu'il fallait faire quand il fallait le faire mais avoir finis mes études par correspondance, et avoir traité plus avec des adultes depuis mes seize ans , ne m'avait pas préparé à ça. Ils s'approchent et je reste aussi souriante que possible en tendant le bras. « Merci, c'est à moi » Sauf qu'au lieu de lui rendre, le leader ricana. Je me raidis immédiatement « Qu'est ce qui me le prouve ? » Il se penche et je me fige. « Il est tombé de ton jolie petit cul p'tre ? Y'a encore d'autre chose ? Je veux bien voir moi » Ses copains riaient encore plus et je regrettais encore plus de ne pas pouvoir appeler Law pour qu'il vienne me chercher. Je ne pouvais pas juste faire demi tour, ils avaient mon portable et étaient plus nombreux que moi. Je tentais tout de même « Ce n'est pas drôle, je veux juste récupérer mon portable et rentrer chez moi et...HEEE » Là ma voix avait vraiment retentit alors que l'un d'entre eux venait de toucher mes fesses ; Mon réflexe fût immédiat de lui envoyer ma main en pleine figure mais elle fût intercepté si vivement que mon poignet maltraité aurait sans doute la marque de ses doigts. Cette fois j'avais vraiment peur et je n'aurais pas pu espérer meilleur timing pour accueillir un nouvel acteur de la scène. L'homme réagit vite, ses paroles tonnant fort mais c'est pour me défendre. Je soupire de soulagement.

Pas les mecs qui se mettent en formation entre moi et celui qui me plait déjà d'appeler mon sauveur.  J'essaie de passer à travers eux pour le rejoindre. « Laissez moi... avancer... bande de balourds ! » Je frappais l'épaule de celui en face de moi sans trop grand succès. Si ce n'était attirer de nouveau son attention et le voir se retourner sur moi pour me pousser sur le trottoir. « Fermes ta gueule salope. » On était à Wauwatosa... je n'imaginais pas cela arrivais non plus ailleurs que dans les quartiers de New york, chicago ou autre. Pas là. Je grimace, me suis fait mal et voit surtout que ses potes se désolidarisent et le laisse seul face au brun qui ne se démonte pas lui. Cela ne doit pas être son excès de violence envers moi qui a jouait mais l'aura de ce type, il sait ce qu'il fait, il n'a pas peur... en tout cas pas d'eux, il a vu pire et ça se voit. « Appelez la police.. ça les fera p'tre déguerpir » que je tente avant de ravoir de nouveau un « Je t'ai dit de te la fermer ! » Il me jette dessus mon portable, confirmant qu'il voulait juste chercher la merde.

Je m'étais rapproché de le bande de petits cons qui emmerdaient une jeune femme, à la voir elle ne devait pas être encore majeure ou alors c'était très récent. Les voir agir de la sorte, comme de parfaits abrutis commençais sérieusement à m'énerver, surtout quand le petit chef du groupe se montra violent envers la jeune femme. Je ne supporte pas la violence gratuite et encore moins sur les femmes. Je gardais mon sang froid ... pour le moment. « T'es sourd ou quoi ? A moins que t'es besoin d'un dictionnaire. » Je serrais les poings, ces derniers me démangeais sérieusement. Ses potes comprit rapidement la situation et n'étaient pas resté. Il lui manqua une fois de plus de respect, balançant son portable, cette fois j'en avais marre. C'était la goutte d'eau. Je m'approchais d'un pas plus que décidé à en découdre, ça avait duré trop longtemps. Sans compter que la jeune femme s'était sans doute fais mal quand elle avait été bousculée. J'espérais que ce n'était pas trop grave pour elle. « Bon si tu arrêtais de jouer au petit caïd avec elle et si tu essayais avec moi. » Je le bousculais, je n'avais pas peur de prendre des coups, j'étais entraîner à les encaisser et à en donner. Sans compter qu'il devait avoir quoi ... tout au plus une vingtaine d'année. Après l'avoir bousculer, je pouvais voir à ses traits que je l'avais bien énervé et le coup qu'il m’assomme me le confirme. J'encaisse avant de lui rendre, en visant l'estomac pour le calmer et le mettre hors jeu le temps qu'on puisse s'éloigner. Je regarde la jeune femme et lui tends ma main tout en disant . « Suivez-moi. » Ce que je n'avais pas prévu, c'était au moment où j'avais le dos tourné, il se relève. Je l'avais sans doute sous estimé. Il me projette au sol, où il en profite pour enchaîner les coups. C'est dans ses moments là que j'apprécie savoir me débrouiller aux corps à corps. Je profite d'un court instant d’inattention de sa part pour reprendre le dessus, lui rendant certains coups qu'il venait de me donner.

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Au moins le nouvel arrivant n'avait pas l'air peureux. Il tenait tête à mes assaillants comme si il avait vu pire dans sa vie. C'était peut être vrai. Je n'étais pas la seule à en être arrivé à la conclusion qu'il était potentiellement une menace pour eux car il y eut plus d'une démission  dans leurs rangs sans même qu'il n'ait levé le petit doigt. Ses poings serrés étaient un signal bien suffisant qu'ils avaient quasiment tous compris sauf le pire d'entre eux. J'avais encore mal au dos pendant que j'essayais tant bien que mal d'éviter que ça finisse en pugilat.... peine perdue car quand je me pris mon portable en pleine face avant qu'il ne termine sa course au sol, hors service , définitivement, ce fût de trop et il répondit à la provocation .

Les coups sont rapides, je n'ai pas le temps de réagir mais de toute façon, je n'aurais pas pu faire grand chose avec mon petit gabarit. J'ai juste pas envie que mon sauveur se prenne un coup trop douloureux, pas à cause de moi. Il arrive pourtant à calmer les ardeurs de l'autre rapidement et tends la main vers moi. Honnêtement , à cet instant, je le trouve tellement cool ! C'était comme si je regardais une scène au cinéma. J'ai donc un mini absence avant d'accepter de m'extirper de cette situation périlleuse et bien réelle ! Un temps que l'autre met à profit en l'attaquant par derrière . J'ai à peine le temps de crier   « Attention »!  qu'il est remit à terre. Je cherche autour de moi quelque chose qui pourrait l'aider. N'importe quoi  ferait l'affaire. Mon choix se porte sur un couvercle de poubelle en fer que je brandis comme Captain America ! Oui il faut que j’arrête d'aller au cinéma ! La situation a pourtant changé , là c'est mon sauveur qui frappe l'autre au sol. Celui ci est sonné   « Stop  voyons!  Vous allez le tuer»  J’exagère sans doute, mais j'ai les nerfs à vif. Je fais tomber le couvercle dans un bruit fracassant et tire sur son t shirt pour l'attirer en arrière.