et m*rde (liam)

T'as toujours ressenti ce besoin de faire du sport, de te bouger et encore plus depuis quelques jours. T'as besoin de te dépenser, de te défouler, d'arrêter de penser, de le chasser de ton esprit. Ça fait deux semaines que tu le fuis comme la peste, que tu évites de fréquenter le skate park pour augmenter tes chances de ne pas le croiser. C'était pas trop compliqué jusque là. Entre ton boulot à la piscine qui te prend la plupart de ton temps et les divers sports que tu pratiques, le temps passe plutôt vite et l'envie de skater n'est pas encore insoutenable. Sauf que tu ne veux pas laisser le skate de côté trop longtemps pour ne pas régresser. Déjà que t'es pas très douée, ça serait bête de perdre le peu d'acquis que tu possèdes. Alors aujourd'hui, t'as décidé de te rendre à Platteville. Mais pour une fois, tu t'es pas décidée sur un coup de tête, pour une fois t'as un peu réfléchi et t'as décidé d'y aller à une heure qu'il n'a pas l'habitude de fréquenter. C'est bête mais t'es pas prête pour ça, pas prête pour le voir. Tu préfères l'éviter encore quelques jours, semaines, tu sais pas trop. T'arrives au skate park et tu comprends vite pourquoi il n'y va jamais à cette heure de la journée. L'endroit est prit d'assaut, beaucoup trop de monde à ton goût. Le seul point positif c'est qu'il n'est pas là. Beaucoup trop de gens pour que tu te testes sur les rampes. En même temps, c'est peut être une bonne chose vu ton niveau. T'as toujours au cette tendance à trop vouloir brûler les étapes. Tu décides de te trouver un coin tranquille, où tu commences déjà par essayer de tenir l'équilibre sur ta planche. Apparemment, t'as pas tout perdu. Tu réussis à rouler assez vite en restant debout sur ta planche, tu tournes, tu t'arrêtes nickel. Presque comme une pro. T'as l'impression de pas trop avoir perdu durant ses deux semaines, et tu te sens même capable de tenter une figure que Liam t'as montré avant que tu décides de l'éviter. Tu crois qu'il a appelait ça un ollie mais t'es pas vraiment sur. T'as encore du mal avec le jargon des skateurs. En tous cas, le principe c'est de décoller la planche et d’atterrir dessus, en gros. Tu te testes, et c'est pas si mal même si tu te débrouillais mieux avant. A force de t'entrainer t'arrives de plus en plus à décoller ton skate du sol. T'es plutôt fière de toi. Alors tu refais encore et encore, t'as envie que ce soit parfait. Et ce qui fut parfait, et surement mémorable, c'est ta chute. C'est sur que ta planche a décollé du bitume mais toi aussi t'as décollé de ta planche. Tu sais pas vraiment ce que t'as fait avec tes pieds mais une chose est sure, c'est que tu t'es écrasée comme une grosse m*rde au sol alors que ton skate à continuer de rouler un peu plus loin. Mais sur le coup, tu t'en fous un peu de ta planche à roulettes et tant pis si ça heurte quelqu'un. Tu restes allongées au sol blasée mais aussi amusée. Ça valait surement le coup d’œil. Tu sens que tes coudes piquent et tu vas surement avoir une bosse à la tête, c'est le métier qui rentre comme on dit. Tu finis enfin par relever la tête pour voir jusqu'où ton skate s'en est allé, c'est alors que tu remarques sa présence. Celui que tu prenais soin d'éviter. « Et merde » que tu marmonnes. Avec un peu de chance, il ne t'a pas vu.

@Liam Cassidy

Stop falling down

Taz & Liam

Tu étais juste un peu paumé dans ta vie en ce moment, le cœur tiraille entre deux filles, ton père qui te foutais une pression de taille. Il n’y avait que le visage innocent de ta frangine qui remettais un équilibre dans ta balance. « Liam. » elle toque à ta porte et saute sur ton lit. Tu as une putain de migraine car hier tu es encore sortie. Elle te sourit te tendant un verre de jus de pomme et une aspirine. « Merci. Twiggy. » elle te sourit, te racontant un tas de chose qu’elle avait fait à l’école, du gars qui l’embêtait mais qu’elle adorait. Tu ne comprenais rien aux filles vraiment pas. Tu l’avais accompagné chez une de ses copines, tu devais les surveiller mais elles t’avaient juré de rester chez elle, et tu savais pertinemment qu’a quatorze ans elle pouvait rester seule avec l’une de ses copines. Tu lui avais dit qu’elle t’appelle si elle avait besoin de toi. Puis t’es partie sur ton skate, casque sur les oreilles tu avais besoin de te changer les idées. Et même si tu détestais aller à cette heure au skate-park, tu savais que t’allait t’imposer et repousser tous ces bousseux qui prétendaient savoir skater. Tu avais besoin de te vider la tête et hormis de te remettre une mine tu pouvais que le faire en skatetant. « Hey Liam. » te balance un de tes potes de la rampe, vous vous saluer et commencez à improviser des figures. Laissant les moins courageux de cote et dubitatif du talent que toi et lui avaient. Tu finis par laisser ta place à deux gamins qui voulaient essayer les mêmes figures que toi, tu leur donne deux trois conseils. Puis tu entends le rire de ton pote et pointer une gonzesse qui vient de se fracasser par terre. Tes prunelles marrons se détournent des gamins et alors là tu la reconnais. Tu souris rien qu’en la voyant, ton cœur s’emballe un peu. Merde ça fait bien deux semaines que tu ne l’as pas vu. Et tu ne peux pas t’empêcher de te dire qu’elle est toujours aussi douée pour s’éclater par terre. Une vrai calamité cette fille.
Tu t’avances vers la planche qu’elle a laissé filer, la faisant saute avec ton pie pour l’attraper. Et vers elle tu t’avances comme si vous ne vous étiez jamais quitter. « Je vois que tu fais toujours preuve de finesse et d’élégance. Je te donne un 10 pour la chute » Tu la taquines comme toujours, tes prunelles défient les siennes tu as envie de lui demander pourquoi, pourquoi elle a disparue comme ça. Mais tu es trop fier alors tu fais comme si rien en s’était passe bien que « C’est ça de louper les cours privés. » Oui une façon de lui dire qu’elle s’était absenté, tu lui affiche ce fichu petit sourire. Tu as bien envie de l’embrasser mais tu as pax envie de te prendre une bouffe. Tu baisses enfin tes prunelles sur elle, ta main s’approche d’elle lorsque tu vois du sang couler le long de son bras. Tes doigts frôlent son bras et tu crois bien la voir se reculer à ton approche. A quoi elle joue au juste ? Y a deux semaines elle était pendue à tes lèvres et te dévorait du regard. Elle culpabilise peut-être d’être le fruit d’une trahison ? Tu sais elle a ses raisons mais qu’elle te le dise et qu’elle ne te fui pas. Toi tu as toujours été claire avec elle, certes tu joues sur deux tableaux mais dès le début elle savait dans quoi elle s’embringuait. Et du jour ou lendemain elle change d’avis ? Tu en doute sinon elle ne te fuirait pas du regard. Tu lâche un soupire d’agacement et c’est toi qui recule d’un bon pas. « A quoi tu joues ? » Ta franchise hors pairs, bien qu’elle est donnée un bon coup de pied à ta jovialité et ton côté clown, tu n’allais pas lui tourner autour cent ans. Ce n’est pas toi, tu es un fonceur.

Emi Burton