dancing in the dark (ryan)

dancing in the dark

Elle renifle sa peau, vérifie que le fumet de la mort s'est dissipé sous les couches de savon. Paul, croulant solitaire terré près du lac, la carcasse odorante qui traînait au sol depuis plus de deux semaine. Son unique fille s'est contentée d'un bref haussement d'épaule en guise de réaction. « On ne se parlait pas trop vous savez. » C'est ce qu'ils disent tous. Le défunt sous ses doigts, qu'il fut rude de pomponner cette nécrose. L'odeur âpre du cadavre embaume encore ses narines. Elle attrape la tequila fidèlement rangée au salon, balaie les bonnes manières et colle la bouteille à ses lèvres. La gorgée est grosse, presque excessive. La purulence du corps tétanise la femme trop maniaque pourtant désormais en sécurité dans ses appartements. Elle souffle, masque sa nuque tendue. Le coup d’œil sur la pendule motive son être qui gagne la salle de bain. Eye-liner étiré, rimmel au bout des cils, elle peint ses lèvres de rouge et passe sa main dans ses cheveux qu'elle ordonne un tant soi peu. Elle enfile une robe noire, oublie ses collants et chausse ses immenses talons. Ses épaules portent son long manteau noir et la lanière de son sac qui comporte trop de choses.

La nuit déjà tombée, les rues éclairées par les enseignes et les lampadaires, c'est ce qu'elle préfère. Femme de la nuit, prête aux rencontres et à l'aventure. Elle déambule avec élégance, salue les gens sur son passage. Un premier bar lui fait de l’œil, elle y paie sa tournée. Les verres ne se comptent pas mais elle les portent plutôt bien. Elle discute, enchaîne les clopes puis décampe ailleurs. Il fait un peu froid et son manteau ne ferme pas. Elle chantonne le long des rues, s'arrête pour observer, s'engouffre dans d'autres bars, pleurniche un peu car elle a mal aux pieds. Le temps passe, elle s'amuse.

Elle coince une cigarette entre ses lèvres et reprend sa marche. Les rues sont animées, certaines moins que d'autres. Elle s'amuse de l'ivresse des autres, observe ces gens qui comme elle veulent passer une bonne soirée. Elle tourne à droite, à gauche, de nouveau à droite. La rue est plus calme. Ses pupilles scrutent les environs sans faiblir sa marche, elle passe non loin d'un homme qui éveille son attention alors qu'il ne demande probablement qu'à être seul. Elle devrait le laisser, poursuivre naturellement sa route. Elle fait alors l'inverse et s'avance, le bruit des talons aiguilles qui préviennent l'inconnu. Ses doigts farfouille sa poche droite tandis qu'elle aperçoit les pilules dans le creux de sa main. Elle ne relève pas.

- Pile ou face ? Pile je vous offre à boire, face vous m'offrez un verre. Dans les deux cas nous allons boire j'espère que ça vous va ?

La pièce entre les doigts, elle veille à lui montrer les deux côtés. Le sourire charmeur sur les lèvres, elle sera prête à insister malgré un refus. Elle passe une bonne soirée, rien ne peut gâcher ça.

@ryan withaker

**Inscription** : 01/10/2017

On entend souvent dire que la vie n’est qu’un éternel recommencement. Actuellement les nuits semblent se succéder et ne jamais se terminer. Le loup Withaker ère entre les bars et les rues fraîches. Ce mois de novembre est froid, la neige arrive déjà. Parfois il reste dans le même bar, souvent. Parfois il les enchaîne, finit même dans des boites de nuit ou des endroits plus sombres encore. Quand il va loin, il finit la nuit avec une jeune femme, souvent très jolie. En réalité, il se rappelle rarement d’elles le matin. Il se perd dans son chagrin et dans ses excès. Avant il n’était pas comme ça. Il traînait aussi dans les bars mais avait ce charme et cette hauteur. Il aimait boire un verre ou deux. Rentrer avec une jolie fille c’était naturel et il y prenait du plaisir. Aujourd’hui il s’enfonce dans ses vieux démons par habitude, il se raccroche à ce qu’il connait le mieux. Il culpabilise parfois en se réveillant le matin de ses courtes nuits de sommeil avant de se rappeler qu’il n’a plus personne à blesser. Il est célibataire depuis plusieurs mois maintenant. S’il a aimé crier qu’il adorait être célibataire, être libre et sans engagement il a du mal à avouer qu’il a encore plus aimé avoir une petite femme avec lui, qui prenait soin de lui. Une femme qui le comprenait mieux que personne, avec qui il n’avait pas besoin de parler. Un ange qui savait lui pardonner ses erreurs. C’est fini. Tout ce qui lui reste c’est ça. Son travail et ses amis qui traînent quelque part dans ses poches. Comme à son habitude il ne s’habille pas assez. Il a une veste mais le temps mériterait bien de réfléchir à plus d’épaisseur. Il traîne dehors et dans les prochains jours il sera grippé au fond de son lit et tout seul. Il est le genre à ne pas aimer rester au lit et à prendre des médicaments ordonnancés. Il est tard, Ryan est sorti du bar pour respirer un peu. Dans son esprit, il se reprenait un peu en main avant d’appeler un taxi pour rentrer. Il ne peut pas conduire, il est fou en ce moment mais pas totalement inconscient. Dehors, contre le mur frais, il attrape la petite boite dans sa poche pour avaler une ou deux gélules magiques. Il est surpris doucement par une silhouette agréable. Loin des personnalités dont il se sert pour se soulager après les nuits difficiles. Il lève un sourcil, intrigué par sa proposition et intéressé. Il allait être raisonnable mais il n’a pas envie de rentrer, seul dans son lit. Ça me semble correct … face. Il choisit en premier, il a quand même envie de garder un minimum le contrôle. Finalement peut être qu’il sait rester charmant quand il le veut.

@Tori Vaz

Son sourire se bourre de malice alors que la pièce vole en l'air. Face. Ses cils papillonnent, le regard qui se relève vers l'homme qu'elle observe avec plus d'attention. La ferraille retourne dans le fond de son sac, elle dégaine une première cigarette qu'elle pose aux lèvres du mâle. Assurément assurée, parfaitement à l'aise.

- Vous fumez ?

La seconde se fait coincer entre ses dents, le briquet déjà dégainé allume les tubes. Elle aspire avec intensité, ses poumons qui se gonflent. Sa soirée emprunte un autre chemin pour sa plus grande satisfaction. Elle s'avance près de l'entrée du bar, la démarche légère sur ses échasses.

- J'ignore ce que vous comptez prendre à boire mais je prendrai la même chose que vous. J'ai envie de savoir si vous avez bon goût.

L'hispanique s'enfonce dans l'établissement aux côtés de sa rencontre dont elle ignore le nom. Les présentations sont passées à la trappe, Tori n'aime pas faire comme les autres. Elle aime surprendre, être déroutante. Toujours avec civilité, toujours avec assurance. Elle s'installe, croise les jambes et pose son regard. Son manteau noir glisse le long de ses bras, s'échouant contre le dossier de la chaise.

- Comment s'est déroulé votre soirée jusqu'à maintenant ? Étiez-vous accompagné ou bien vous êtes du genre à traîner en solitaire ?

Elle cendre sa clope sans le quitter des yeux. L'homme éveille autant ses sens que sa curiosité. Elle se questionne sur les pilules qui sont au fond de son gosier, se demande pourquoi. Puis s'attarde sur les traits de son visage, distingue la couleur de son regard. C'est un beau type, très classe.

@ryan withaker

**Inscription** : 01/10/2017

Il est surpris, il est intrigué. Il ne s’attendait pas à croiser ce petit phénomène ce soir. Il est joueur, il joue le jeu, forcément. Il ne résiste pas une seconde et se laisse faire directement. Il a beau ne pas être dans son assiette, il reste le même quand on gratte un peu et qu’on éveille son intérêt. Son sourcil se lève quand elle le tente pour jouer à ce jeu stupide de hasard. C’est du hasard, pourtant il est tout content et son petit sourire de vainqueur se voit sur son visage d’ange. Il est fier de lui, il est fier de gagner contre cette jeune femme. Il avait déjà gagné du moment qu’elle l’a abordé. Le loup est content, il fait toujours son petit effet. Il se laisse faire, c’est agréable. La cigarette au bord des lèvres il aspire avec plaisir la fumée … ça m’arrive dit-il gentiment de sa voix rauque. Ryan a beaucoup fumé plus jeune, il a arrêté quand ses filles sont nées. Depuis il n’est plus un fumeur régulier mais ça peut arriver en soirée ou avec le stress. Par chance ce vice lui a échappé, il en a déjà beaucoup qui sont revenus le hanter. Rapidement dans le bar duquel il était sorti quelques minutes plus tôt, il s’installe à son tour à table face à cette jeune femme. Il la regarde se découvrir. Il reste galant et adorable, comme d’habitude. Elle est belle, il faut le dire. Elle a l’air intéressante, drôle et avec qui on ne s’ennuie pas. Vous êtes curieuses … dit-il un peu hautain. Finalement il se laisse prendre au jeu, de la drague. C’est sans doute ce que c’est. Qu’en pensez vous ? Il a écumé les jeunes femmes ces dernières semaines. Elles n’avaient pas de saveur, elles n’avaient pas attisé son intérêt. Cette jolie inconnue est différente, c’est sure. Alors ce verre ?

@Tori Vaz

Il renvoie la question pour ne pas y répondre. Elle trouve ça malin. Son mégot s'écrabouille contre la surface du cendrier alors qu'elle échappe un rire amusé. Elle ignore tout de cet homme mais est convaincue que sa nuit sera bonne.

- Peu importe ce que j'en pense vous ne croyez pas ?

L'hispanique joue les évasives. Pourtant elle se questionne un peu, suppose qu'il a l'âge d'avoir une famille, se demande les propriétés magiques de ses pilules. Mais elle n'est pas intrusive, Ô grand jamais elle ne mettra mal un interlocuteur. Elle est bien trop bonne.

- Oui, le verre vous avez raison, je commence à avoir la gorge sèche.

Elle passe la main dans sa longue crinière, prête à entendre son choix. Elle espère un alcool fort qui lui brûlera la gorge, quelque chose qui annonce la couleur.

- Je sais que vous n'allez pas me décevoir.

Son accent roule lascivement, le sourire s'élargit. La soirée lui plaît, l'homme aussi. Il aurait pu rembarrer sa demande fantasque, refuser d'entrer dans son jeu. Tori saisi avec douceur le poignet du serveur qui passe à droite, sa plus belle risette aux lèvres.

- Excusez-moi, bonsoir, je prendrai la même chose que lui s'il vous plaît.

Elle tourne son regard vers sa connaissance, déjà toute ouïe. Elle serait déçue d'un cocktail trop fruité, d'une boisson qui pullule de sucre alors elle l'observe plus attentivement, s'arrête sur sa stature qui semble offrir la sécurité. Sa virilité captive et déroute. C'en est charmant.

@ryan withaker

**Inscription** : 01/10/2017

En tous les cas, c’est du passé … dit il à la jeune femme face à lui. Ce petit débat sur le fait de savoir s’il était accompagné ou non avant qu’elle ne débarque pour animer le reste de sa soirée. Etait il accompagné d’une autre jeune beauté avant qu’elle n’arrive ? Sans doute que oui mais peut être que non. Ryan se débrouille toujours pour avoir un peu de compagnie lorsqu’il en a besoin. Étrangement la jeune femme assise en face de lui ne rentre pas dans la catégorie de celles qu’il choisit habituellement pour combler ses soirées. Pour se détendre après le travail. Pour oublier qu’il va mal. Pour ne plus penser à celle qui ne veut plus de lui. Enfin il ne sait pas où elle en est, le fait est que ce soir elle est sans doute dans les bras d’un autre pendant qu’il traîne dans ce bar. Son côté rancunier l’amène à se dire qu’il peut faire la même chose. Il fut un temps où le loup ne se gênait pas pour papillonner ailleurs, plus que de raison. Certains vont voir ailleurs car ils ont la sensation que ça ne va pas dans leur couple. Susie n’a rien à se reprocher, seul Ryan a tout gâché. Peut être qu’il s’est voilé la face toute ces années. Il l’a aimée mais peut être avait t-il besoin d’autre chose. Cette manie de toujours aller chercher des filles plus jeunes, sans doute trop jeunes.

Discussion autour du verre que Withaker a gagné fièrement au jeu de hasard. Ryan joue le jeu et commande un scotch. C’est peut être un peu trop, il a déjà assez bu ce soir. Il préfère habituellement la bière. Il adore boire une bière le soir en rentrant du travail, au comptoir du bar ou seul dans son canapé devant la télé. Là ce n’est pas de l’abus, c’est une mauvaise habitude peut être mais un moment de sérénité. L’alcool plus fort a tendance à désinfecter les blessures, c’est ce qu’il se dit. Peut être qu’à force son cœur de loup meurtri sera engourdi et ne lui fera plus mal. En fait il a mal à cause de ses excès, pas seulement à cause d’elle mais il préfère ne pas penser au pire. Pourquoi traîner dans les bars à cette heure ci ? à son tour d’être curieux. Elle vaut sans doute la peine de se coucher encore plus tard que prévu ou ne pas se coucher du tout.

@Tori Vaz

Le sourire gagne de l'amplitude tandis qu'elle mordille sa langue. Le choix de la boisson l’enjôle. Liqueur forte et masculine, un breuvage qu'elle se plaît déjà à partager aux côtés de l'homme. Le scotch, la boisson des braves. Son amour pour la tequila surpasse tous les nectars, surtout lorsqu'elle lèche le sel et croque à pleine dent la tranche de citron, mais elle sait apprécier un bon verre lorsqu'il se boit en bonne compagnie. L'inconnu est de ce genre, elle en est persuadée.

Nouvelle cigarette aux lèvres, sa consommation excessive lui fera un jour défaut. Son sourcil se hausse lorsqu'il joue les curieux à son tour. Les rôles s'échangent et ça l'amuse, alors elle se penche vers lui avec aisance comme si la maîtrise du terrain était totale.

Elle s'approche encore, dangereuse.

- Il n'est jamais trop tard pour traîner n'importe où.

Son avancée permet une meilleure observation. Elle s'attarde sur son regard, les traits de son visage. Il doit être plus vieux d'une dizaine d'année, plus plus. C'est un bel homme qui vit encore des souffrances. Ses pupilles ont dû mal à le cacher et l'hispanique n'oublie pas ce qu'il faisait dans cette rue bien sombre. Elle lui adresse le plus beau de ses sourires et replace sa carcasse convenablement sur la chaise.

- J'ai toujours préféré la nuit au jour, je trouve que l'on voit les choses différemment. On ne fait pas les mêmes rencontres, les gens n'ont pas le même état d'esprit. Quoi qu'il en soit je venais de quitter un bar, je remontais les rues joliment éclairées et vous avez attiré mon attention malgré votre discrétion, si je suis encore dehors c'est à cause de vous maintenant.

Toujours radieuse, le serveur dépose les deux verres à la fin de ses propos. Elle tire sur sa clope et renifle le verre -une habitude depuis des années de tout renifler- avant de plisser le nez.

- Ouch. C'est un bon choix pour un premier verre. A la vôtre alors !

@ryan withaker