(bodil) pizza party & roommate

T’es là à fixer ta montre du coin de l’œil, même ta collègue te la fait remarquer que t’es un peu absente en ce moment. Tu soupires intérieurement, de toute façon cette nana tu ne l’aimes pas. Il te reste dix minutes de boulot, puis tu seras enfin libéré, Rhéa. Tu places ta main dans la poche de ta blouse, tu croises les jambes, assise sur cette vieille chaise. Il ne te reste qu’un dossier à remplir et puis tu seras enfin libérée. A cette pensée, tu souris, libérée délivrée comme dirait la fameuse chanson.. demain c’est ton jour de congé, celui où tu vas pouvoir en profiter pour faire la grasse matinée. Te prélasser dans ton lit jusqu’à pas d’heures, t’en rêves actuellement. En parlant d’heures, tu les as de nouveau enchaîner cette semaine, tellement que tu ne saurais te souvenir de quand datait tes dernières vacances. Ta main qui attrape l’élastique qui tient depuis des heures tes cheveux foncés. Préférant ces derniers temps, ta couleur naturelle au blond que tu arbores de temps en temps quand l’envie te prend, tu les détaches les libères d’un geste de la main. Tu souffles alors qu’une des mèches qui te barre la vue. L’heure fatidique arrivant enfin, tu te lèves d’un bond, direction des vestiaires, cependant alors que tes doigts se posent sur le poignet. Puis y’a ton bipper qui sonne, tu jettes un rapide coup d’œil en sa direction, tu prends une grande inspiration faisant demi-tour aussi rapidement que t’étais arrivée. De toute façon, t’a explosée la barre de tes heures sup’ t’es plus à ça près.

Une demi-heure plus tard, t’es enfin dans les vestiaires, tu fais tomber ta blouse au sol. Troquant ta blouse mauve contre tes vêtements de ville, t’es plus lente dans tes gestes. la fatigue se faisant ressentir, tu sais que ce soir tu ne feras probablement pas long feu. Tu attrapes ton smartphone rapidement, ton petit rituel de pré-congés, tu colles rapidement l’engin à ton oreille. Une pizza et une soirée a regardé un film, t’en rêvais de plus en plus, et peut être que ta colocataire serait même présente. Colocataire et femme, d’après le morceau de papier que vous aviez signé toutes les deux. T’attrape alors tes affaires entreposées dans le casier qui porte ton nom, les rangeant soigneusement dans le sac.
Le trajet jusqu’à chez vous n’est pas très long, les yeux rivés sur ton téléphone, tu récupères sur ton chemin la boite en carton contenant le sésame.

Tu grimpes les quelques marches te séparant de ton cocon. De ta main libre tu fouilles dans ton sac, ne sachant pas si ta colocataire était présente ou non. La clé entre tes doigts, tu ouvres la porte. Une fois dans le couloir, tu te déleste de tes baskets d’un geste rapide, lançant les clés dans le réceptacle prévu à cet effet, histoire de ne jamais les perdre. Tu t’avances alors dans la pièce principale, t’a aperçu une paire de chaussures qui ne t’appartient pas et qui doit probablement appartenir à Bodil. « Je suis rentrée. » que tu commences à dire, regardant autour de toi rapidement à la recherche de cette silhouette que tu connaissais plutôt bien, à force de la côtoyer. « j’ai ramené une pizza, j’espère que t’a faim.. » carton que tu déposes sur la table basse en bois, tu finis par prendre place sur le canapé.