Nouvelle rencontre (Ft. Lauren)

Nouvelle année, nouveau moi. Tu n’as jamais été portée par ce dicton et tu ne crois pas que tu pourrais vraiment changer. Cela dit, tu es de ceux qui prennent des résolutions, cette fois, de te mettre en forme. Ce n’est pas vraiment utile puisque tu fais tout de même très attention à ton apparence, mais c’est une excuse pour sortir. Tu en as bien besoin. Qui sait peut-être que l’air frais te permettrait de t’aérer l’esprit ? Tu l’espères alors que tu prends le taxi pour te diriger vers ce qui te semble être une attraction de la ville. Le lac est beau, idéal pour un jogging. Tu t’élances donc, profitant de la vue qui s’offre à toi avec une joie certaine. C’est calme, c’est beau, tout ce qu’il te faut pour mettre un peu d’ordre dans ton esprit. Au fond ça te ferait presque apprécier la ville… si seulement tu n’étais pas tombée après quelques pas. Un mauvais mouvement, une moment de distraction qui finit avec toi sur le sol et ta cheville en douleur. Tu mets instinctivement tes mains dessus, comme si ça peut arrêter la douleur qui secoue ton articulation. Tu pestes contre ta malchance, contre cette ville dans laquelle il ne t’arrive que des situations déplaisantes. Arrive soudainement un homme qui se présente comme étant médecin, ce qui met fin à ta tirade intérieure contre la ville. Tu relèves la tête en sa direction. « Ça fait mal. » Il suffit de voir la grimace que te tire chaque faible mouvement. Ça te fait bien chier, tu en as besoin de ta cheville pour ton métier. Ce n’est pas sans raison que tu prends soin de ton corps. « Visiblement, j’ai plus de chance que je croyais. Tomber à côté d’un médecin. » Tu ponctues ta phrase d’un charmant sourire. Quoi ? Il est mignon tu ne comptes pas te priver.

@néo robinsson

Beaucoup disent que faire du sport c'est important que ça soit pour le physique évidemment, mais aussi beaucoup pour le moral puisque oui, ça joue sur le morale tout ça. Autant dire que si je suis là aujourd'hui c'est non seulement pour mon physique puisqu'il faut quand même l'entretenir, mais aussi pour mon moral puisqu'il n'est pas forcément au top niveau ces derniers temps. Enfin bref, pour changer j'ai choisi un joli lieu et avec une petite musique dans les oreilles c'est tout simplement parfait. Je ne sais pas combien de temps je vais rester là et la chose la plus importante à trouver avant tout c'est quand même la motivation. Alors que je commence par de tous petits exercices, avec ma musique pas très forte dans mes oreilles, j'entends derrière moi un bruit étrange et en me retournant instinctivement je vois une demoiselle à terre. Probablement une entorse peut-être ? Qu'importe étant médecin je me permets de lui porter secours. « Ça fait mal. » J'essaie de regarder et de bouger légèrement pour voir si je peux éventuellement sentir une fracture. « Visiblement, j'ai plus de chance que je croyais. Tomber à côté d'un médecin. » Je reporte mon attention sur elle, en souriant.

« Malheureusement pour le coup je ne suis pas sûre d'arriver à faire passer votre douleur, mais je peux tout de même vous dire que vous n'avez rien de casser. »

Lui dit-je en souriant. C'était déjà un bon gros point positif ça non ?

Tomber alors que tu viens à peine de commencer un bon jogging de santé, c’est pas de chance, qu'il y ait un médecin dans les parages est à l’inverse beaucoup plus chanceux. À croire que ton arrivée dans cette ville ne t’a pas complètement rendue poisseuse (même si avouons-le, tu considères être à Wauwatosa comme une malchance en soit). Malgré la douleur que tu ressens, tu laisses l’inconnu manipuler ta cheville. Il se dit médecin, tu dois pouvoir lui faire confiance. Puis, tu préfères avoir un verdict si possible alors autant te remettre à des mains compétentes. Tu restes silencieuse pour ne pas déranger les faits et gestes du professionnel. Quelques instants plus tard il t’annonce que s’il ne peut rien faire pour ta douleur pour l’immédiat, qu’il ne semble avoir rien de cassé. Tu pousses un soupir de soulagement, ça aurait bien été le comble quand même. « C’est une excellente nouvelle ça. » Te casser la cheville aussi bêtement ne t’aurait pas fait apprécier la ville davantage - même si elle n’y est pour rien au fond. Tu bouges légèrement à la recherche d’un appui pour te relever, avant de poser ton regard sur le médecin. « Vous pouvez m’aider à me relever ? » Tu lui demandes gentiment, telle une princesse qui a besoin d’être secourue. Ce n’est pas vraiment un caprice, mais bien une question de pratique. Tu sais qu’il ne faut pas forcément que tu mettes de poids sur la cheville blessée. « Je pense qu’il va falloir que je fasse une croix sur le jogging. » que tu dis sur un ton léger. C’est une évidence considérant ta cheville qui te fait souffrir, mais tu attends la réaction du médecin. Tu espères à mi-mot qu’il te donnera quelques conseils.

Finalement, le boulot de médecin ne s'arrête jamais vraiment, même pendant les jours ou les heures de repos, nous sommes toujours plus ou moins sollicités et dans un sens, c'est plutôt sympa. Je l'avoue aujourd'hui je ne pensais pas vraiment avoir du boulot puisque je pensais plutôt faire mon sport tranquillement, j'étais motivé en plus c'est plutôt rare comme choses ça, mais bon en même temps je ne vais pas laisser la demoiselle seule par terre comme ça, c'est pas possible. Je l'examine du mieux que je peux avant de lui livrer mon verdict. « C'est une excellente nouvelle ça. » Effectivement c'est quand même bien mieux que de devoir faire appel à une ambulance, mais quoi qu'il en soit elle devra tout de même faire un petit tour à l'hôpital afin d'au moins passer une radio. « Vous pouvez m'aider à me relever ? » délaissant sa cheville quelques minutes afin de me rapprocher d'elle je lui réponds alors en souriant.

« Oui bien sûr. »

Je la soulève entièrement, heureusement elle n'est pas lourde du tout. Pour qu'elle puisse avoir un appui correct je place l'un de ses bras autour de mon coup, histoire qu'elle puisse tenir correctement. « Je pense qu'il va falloir que je fasse une croix sur le jogging. » Haussant légèrement les épaules je rajoute.

« Vous en faites souvent ? Il va quand même falloir aller à l'hôpital au moins par précaution pour passer une radio et être sûr du diagnostic, vous êtes venu comment ici à pied ou en voiture ? »

Le verdict du médecin est plutôt encourageant. Si ce n’est pas cassé, tu peux faire avec, deux-trois jours de repos et ce sera bon. C’est bien ce que tu te dis avec tout l’espoir du monde. Tu as aussi l’habitude de faire avec des blessures, pas que ce soit la façon de faire la plus brillante. Tu ne perds pas de temps, demandant l’aide de l’inconnu pour te relever. Tu apprécies le coup de main et lui adresse un franc sourire. « Merci. » C’est peu en guise de remerciement, mais tu te rattraperas quand tu en sauras un peu plus pour lui. Tu le laisses faire pour ne pas lui compliquer la tâche et te supportes en t’appuyant sur lui. Il t’annonce ensuite quelque chose de nettement moins plaisant : la nécessité d’une visite à l’hôpital. Tu grimaces, il est évident que ça ne te fait pas plaisir. « J’essaie d’en faire autant que possible… » Donc pas beaucoup depuis ton arrivée dans cette ville, passons. « Mais c’est vraiment nécessaire d’aller à l’hôpital ? » Tu espères qu’il changera d’avis, comme si c’est vraiment possible qu’il te dise ‘oh et puis tant pis’. C’est un médecin, il te conseillera la prudence, t’en es à peu près certaine. Tu préfères tout de même éviter l’hôpital. Si ton agent l’apprend, il sera hors de lui. Enfin autant ne pas penser à ça, tu feras le nécessaire pour qu’il n’en sache rien. « Je suis venue en taxi, j’imagine que je peux en rappeler un. » Si vraiment te rendre à l’hôpital est une obligation… Tu réalises à l’instant que ton réponse dit sans doute clairement que tu n’es pas d’ici. Enfin, tu espères qu’il ne relèves pas, peut-être que ce n’est pas si évident.

Ce rôle de médecin que j'ai, même en dehors de l'hôpital n'est jamais très loin. Après tout nous avons prêté serment d'être toujours là pour les personnes dans le besoin et même si c'est probablement seulement une petite entorse, je me dois tout de même d'être là et de lui porter secours autant que possible puisque je ne possède rien avec moi. « Merci. » Tout en m'occupant autant que possible de sa jambe, j'essaie de lui poser des questions pour qu'éventuellement, ses douleurs elles les oublie. « J'essaie d'en faire autant que possible… » Déposant délicatement de nouveau sa jambe sur le sol, je défais légèrement les lacets de sa chaussure pour que le pied ne soit pas trop compressé.

« Je suis dans le même cas que vous. »

Moi, je me trouve en quelque sorte l'excuse de l'hôpital. Je lui annonce justement qu'il va peut-être falloir y faire un tour histoire de passer une petite radio de contrôle, voir que rien est cassé. « Mais c'est vraiment nécessaire d'aller à l'hôpital ? » Rare sont les personnes qui aiment se rendre à l'hôpital, peut-être les préjugés sur la longue attente, entre autre, c'est possible.

« C'est pour s'assurer que rien est cassé, c'est quand même mieux. Vous avez peur de l'attente? »

Peut-être que s'il s'agit simplement de ça, je peux lui assurer que non et je pourrais peut-être même utilisé mon statut pour la faire passer rapidement, selon les urgences évidemment. « Je suis venue en taxi, j'imagine que je peux en rappeler un. » Seule dans cette ville ? Bon, priorité à la santé avant les questions plus poussés.

« Je peux vous accompagner si vous voulez, et je peux même rester avec vous. Je suis chirurgien en réalité donc je peux facilement vous prendre en charge. »

Découragée par le fait de devoir mettre une croix sur le jogging pour un temps inconnu, ton principal problème reste plutôt le fait de devoir aller à l’hôpital. Tu te sens suffisamment prise en main par le beau docteur ici présent, même si tu sais qu’il a sans doute autre chose à faire que s’occuper de toi. Tu essaies donc de te sortir de ce diagnostic, réprimant surtout ton caractère qui se voit déjà énervé par l’idée. Ça gâche peut-être ta journée, mais ce n’est pas de la faute du bel homme. Il t’explique pourquoi c’est nécessaire et tu ne peux pas tellement contredire la logique dont il fait preuve. Ça ne te fait pas plus plaisir, mais c’est sensé. « J’avoue que perdre ma journée à l’hôpital n’est pas exactement ce que j’avais en tête. » Tu ne vas pas lui mentir, de toute façon il l’a bien deviné par lui-même. Après ce n’est pas la seule raison qui te pousse à refuser les hôpitaux. Comme bien des gens, tu ne supportes tout bonnement pas le milieu hospitalier. Puis pour couronner le tout, il y a le fait que t’y rendre risque fort bien d’être désagréable. Bref, plusieurs raisons qui te poussent à vouloir t’en sauver. Sauf que voilà, il revient à la charge avec une proposition des plus intéressantes. Un chirurgien en prime, t’es définitivement bien tombée. Tu esquisses un sourire à la proposition, mais fais tout de même l’effort de ne pas chercher à (trop) t’imposer. « Je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse. » En vérité ça ne te gêne pas le moins du monde, mais tu sais qu’il est moins susceptible de t’aider si tu agis comme s’il devait le faire. Les gens n’aiment pas toujours les caprices, même si ça fait partie de ta personnalité. « Mais ce sera grandement apprécié. » Le tout avec ton plus beau sourire. Chassez le naturel et il reviendra au galop n’est-ce pas ?

Ce n'est pas dans mes plans de laisser une personne à terre, encore moins une personne blessée en sachant que je peux l'aider. Je comprends très rapidement où le soucis avec la demoiselle et en même temps je la comprends, je ne peux lui en vouloir. Ce soucis-là est visiblement le même partout dans le monde. Par moment je me dis que c'est le genre de soucis qui peut se régler assez rapidement, dans le sens où il faudrait filtré en amont les personnes qui terminent aux urgences pour rien, le vrai soucis est là, mais bref passons. « J'avoue que perdre ma journée à l'hôpital n'est pas exactement ce que j'avais en tête. » Et qui suis-je pour lui dire le contraire ? Je hoche la tête, mais je ne lâche pas pour autant l'affaire dans le sens où je ne peux la renvoyer chez elle comme ça sans même une atèle pour souvenir sa cheville. « Je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse. » Pour essayer de convaincre la demoiselle, j'essaie de 'négocier' en quelque sorte, c'est mal ?

« Ne vous inquiétez pas, je n'avais rien de prévu et puis … en plus de ça je ne vais pas laisser une demoiselle en détresse. »

J'attrape mon téléphone où je m'empresse d'envoyer un sms rapidement à mon ami qui gère la radiographie histoire d'essayer de passer rapidement. « Mais ce sera grandement apprécié. » Bingo. Je l'aide alors à se relever.

« Génial ! » Dis-je avec un sourire avant de continuer, « Si jamais vous avez mal surtout dites-le. Comment vous vous appelez ? »

Tant qu'à faire autant faire connaissance.

Autant l’admettre, tu ne te serais pas attendue à ce qu’un inconnu prenne autant le soin de t’aider, médecin ou pas. C’est une agréable surprise et tu considères le bon karma que tu as pu accumuler pour qu’une telle chance te sourit. Tu t’assures tout de même de ne pas abuser de la gentillesse de cet inconnu, surtout parce que tu ne veux pas te le mettre à dos et te retrouver seule. Ton sourire s’agrandit alors qu’il insiste sur le fait qu’il ne laisserait pas une demoiselle en détresse seule. Tu supposes que c’est bien ce que tu es, même si l’appellation ne te parle guère. Tu acceptes finalement son aide, très volontairement il n’aurait pas eu à te forcer bien plus longtemps. Tu te relèves avec son aide et lui offre un grand sourire - c’est sans doute la seule chose que tu peux faire. « Lauren, enchantée de vous rencontrer. » Tu t’attends à ce qu’il se présente de lui-même, mais tu te permets tout de même : « Et à qui aies-je l’honneur ? » Au moins que tu saches qui est ton prince charmant pour la journée. Tu essaies de reprendre une bonne posture pour limiter le poids sur ta cheville. Tu la déposes quand même légèrement sur le sol ce qui te tire une grimace de douleur. C’est visiblement plus sensible que tu ne l’aurais cru d’entrée de jeu. « Je vais souligner l’évidence, mais ça fait mal dès que je mets un peu de poids dessus. » Et un peu voulait dire le minimum possible. Ça allait être chiant pour marcher le temps que ça guérisse, mais au moins pour l’instant tu as un prince charmant pour t’aider.