(TC) SUPERMARCKET

Se retrouver coincée dans un supermarché, à cause d'une prise d'otage, qui aurait cru que ça soit possible. Et pourtant, quatre heures que je suis là, en compagnie n'autres personnes. Que je ne connais pas. J'écoute ce que disent ces hommes, ou ces femmes peut-être ? Mais ils ne parlent pas assez fort, et pour le moment, aucune issue n'est donnée. Impossible de joindre qui que ce soit à l'extérieur, les téléphones nous ont étés confisqués, et puis nous ne pouvons pas bouger. Le stress est toujours là, j'essaie tant bien que mal de le faire disparaître, mais c'est plus difficile à faire que je ne le pensais. J'espère que ça n'aura pas de répercussion sur mon état de santé actuel. En tout cas, pour le moment, je ne vais pas faire de folie. Je me tiens à carreau, observant le sol comme s'il était quelque chose de magnifique. Me demandant combien de temps encore nous allons être ici.

Rester calmes. Il fallait rester calme. Bon, c’était plus facile à dire qu’à faire, quand vous vous retrouvez face à une bande d’allumés qui ont un peu trop abusé de Netflix et qu’ils vous retiennent, armes en main, enfermés dans une superette. Quatre heures. Quatre heures qu’elle avait le derrière posé par terre, sur le carrelage du rayon surgelés. Quatre heures que l’angoisse ne la quittait pas. Et aussi quatre heures qu’ils se les gelaient tous autant qu’ils étaient, leurs tenues d’été n’étant clairement pas adaptées à un séjour prolongé au rayon des congélateurs. Et quatre heures, c’est long. Surtout quand on a, comme Ivy, tendance à avoir un ver dans le derrière et à ne pas tenir en place cinq minutes.

Parmi la foule des otages, des visages inconnus, et quelques uns plus familiers. Sa belle-sœur, Hayley, se trouvait là juste à côté. Lone, son amie, n’était pas très loin non plus. Il y avait son patron aussi, Gabin. Et les preneurs d’otages, évidemment, soigneusement cachés derrières leurs masques ridicules. Démunis de tout moyen de communiquer avec l’extérieur, ils ne pouvaient qu’attendre… C’était frustrant. Angoissant. Terrifiant. J’ai mal au crane… pesta Ivy dans un murmure contrarié, se frottant le front. Dans la panique, elle avait été bousculée et s’était cogné la tête dans sa chute. Rien de bien grave, sûrement, pas assez pour lui faire perdre connaissance, mais suffisant pour la sonner un peu. Ca allait mieux, depuis, mais le mal de crane persistait. Et râler… eh bien râler, ça la détendait, voilà, et comme elle ne pouvait pas faire passer son angoisse au fond d’un de ces pots de crème glacée – le remède à tous les maux dans le monde d’Ivy – qui lui faisaient de l’œil dans le congélateur juste en face, eh bien elle ronchonnait dans ses moustaches.  

Quand Altaïr avait les yeux rivés sur le réfrigérateur vide, avec cet air de ne pas savoir comment se nourrir pour un brunch improvisé, Angelo a eu la bonne idée de lui proposer de faire quelques courses au supermarché du coin. Ils ont rempli leur caddie emprunté, quand tout à coup un homme armé s'est imposé à eux. Il brandissait son arme avec cette brutalité dans les gestes. Il les avait bousculés jusqu'au fond du magasin, leur ordonnant de s'asseoir au niveau des surgelés. Angelo avait obéi sagement, sans faire aucune vague pour que leur colère ne s'accentue pas. Il valait mieux se faire tout petit dans ces situations-là, surtout quand il retenait la main d'un Altaïr dans la sienne. Ce dernier était devenu livide en repérant les pistolets qu'ils ne quittaient jamais. Alors une fois assis, Angelo l'avait incité à se positionner entre ses deux jambes. Altaïr avait placé son dos contre son torse, avant de se blottir plus nettement contre lui, la tête cachée dans son cou pour ne plus apercevoir les masqués rôder autour d'eux. L'Italien n'avait jamais vécu cette situation, tentait de se rassurer le plus possible en songeant à la rapidité que prendrait cette prise d'otage. Pourtant, ils semblaient décidés à les garder longtemps, puisqu'ils auraient pu sortir une fois l'argent obtenu. Angelo commençait à s'inquiéter, mais ne partageait pas ses doutes avec celui qui semblait déjà trop secoué. Il se contentait de se dire que les policiers avaient eu le temps de former un périmètre de sécurité devant le magasin et gênaient leur fuite.

Quatre heures plus tard, Angelo n'a pas défait son emprise sur le corps frêle d'Altaïr. Il observe les alentours pour s'assurer qu'aucun ne s'attaquera à eux. Il espère qu'ils auront l'amabilité et la bonne conscience de ne pas s'en prendre au plus fragile du groupe. Si le jeune est écarté de ses deux bras fermes, il est presque certain qu'il pourrait sangloter, faire du bruit, et que les agresseurs s'occuperaient de son cas. Cette idée le fait grimacer de peur, puis il reporte son attention sur l'homme bousculé. « Tu as encore froid ? » Il murmure, caresse sa joue tendrement, vérifiant que le gilet qu'il lui avait prêté suffit à le réchauffer. Angelo avait sacrifié son vêtement, puisqu'Altaïr, tête en l'air, n'avait pas été précautionneux. Les bras alors dénudés, il frissonne, sent le froid geler sa peau. Il préfère grelotter pour que le petit prince soit dans les meilleures conditions susceptibles de l'apaiser. Il frotte son épaule pour lui tenir chaud, obstiné à prendre soin de lui avant soi-même.

@Altaïr El-Khâ

Tout semblait plus intéressant dans ce réfrigérateur que les regards prononcés de cet homme au regard azuréens. Depuis ces révélations ainsi que l'altercation avec Caleb, le petit prince était davantage disposé à se cacher le visage. Eviter toute confrontation avec Angelo justifiait une forme comme une autre intelligente pour fuir les ennuis. Ces réflexions insensées prirent fin dès lors qu'un homme armé entra dans cette supérette vêtu d'un masque pour le moins effrayant. Tétanisé par la vue d'une arme, le petit ange ne semblait pas réceptif à cette main douce qui frôlait la paume de sa main pour le faire réagir. Aucune réaction, seulement de la stupeur, le cœur battant à une frénésie incontrôlable. Dans la bousculade, Altaïr n'accorda pas d'attention à ses lunettes tombées au sol. Il n'osait bougé, trop terrifié à l'idée de se confronter une nouvelle fois de plus à cette arme à feu. Le corps tremblant, les yeux humides, son corps se réfugia aussitôt contre le corps d'Angelo sans réellement se soucier des regards des gens autour de lui. Il secoua la tête pour affirmé qu'il était plutôt bien entre la chaleur de ses bras. Silencieux il examina la salle avec difficultés, cherchant à comprendre d'où lui venait cette vision trouble avant de réaliser la perte de ses lunettes. Envahit par une panique ingérable, le petit prince fut parcourut de spasmes incessants. "Mes lunettes ! J'ai perdu mes lunettes. Je ne vois pratiquement rien. Je peux pas, cette arme... Je t'en supplie Angelo aide moi. Je me sens vide, si faible." Impossible d'arrêter ce flot de larme qui menaçait son si joli visage lorsqu'un coup de feu retentit près de lui.

@Angelo Visconti

Toujours les yeux rivés sur le sol, je les relève seulement en entendant les larmes d’une personne. Un homme, qui est en compagnie d’un autre. Je ne les regarde que quelques secondes, puis pose mon regard sur les ravisseurs, qui ne cessent de faire des allées et venues. Ils semblent tout de même nerveux, peut-être parce qu’ils sont encerclés ? Je suppose que la police est déjà sur place ? Nous n’avons pas vraiment d’information d’ici. Les minutes semblent devenir des heures, c’est juste insupportable. J’aimerai pouvoir joindre mon frère, mais c’est impossible encore une fois. Combien de temps encore… Je ne fais pas de bruit pour le moment. Le moindre son semble agacer ces personnes. Ils agitent leurs armes assez rapidement bien qu’ils n’aient encore tué personne ici. J’observe les personnes qui sont présentes. Puis sursaute quand le coup de feu survient. La fenêtre se brise. Je lève la tête, essayant de voir un peu mieux ce qui se passe. Les choses changent, du moins entre dehors et dedans. J’observe la vitre attentivement, puis pose les yeux sur les deux jeunes femmes non loin de moi. « - C’est peut-être une ouverture. On peut peut-être sortir par la fenêtre non ? Enfin, faudrait qu’ils s’en dégagent. » Parce qu’ils restent proches, tout en se cachant afin de ne pas être ciblé.

@Ivy Parker & @Maya Withaker

Megan tentait tant bien que mal de garder son calme, mais la boule qu'elle sentait dans son estomac ne voulait pas s'estomper. Au début, elle avait tenté de fermer les yeux, pour ne pas voir ce qui se passait et essayer de s'échapper de la situation dans une de ses rêveries. Mais c'était pire. Le fait d'entendre des bruits, sans savoir d'où ils provenaient et ce qu'ils signifiaient était encore plus flippant. Elle avait donc rouvert les yeux. Dans un sens, elle fut contente de ne pas être seule dans cette situation. D'un autre côté, elle aurait préféré que personne ne soit dans cette situation. Mais voila, ils étaient plusieurs assis par terre, adossés aux congélateurs du supermarché, à se lancer quelques regards paniqués. Megan entendit quelques murmures, mais elle n'osait pas ouvrir la bouche. En fait, elle ne savait même pas si elle aurait pu prononcer un mot tellement elle avait peur. Enfin, ça s'était au début. Au bout de quatre heures, elle avait réussi à retrouver un semblant de calme, même si elle était toujours autant paniquée. Que voulaient-ils exactement, ces preneurs d'otages ? Quatre heures qu'ils étaient là, et ce n'était plus vraiment son estomac qui lui faisait mal, mais ses fesses. Elle aurait bien voulu changer de position mais elle n'osait pas trop. Elle préférait se faire discrète, essayant de bouger le moins possible et fixant le sol. De temps en temps, elle se permettait de lever les yeux vers les hommes armés ou vers les autres otages mais c'était tout. La peur revint en force quand un coup de feu retentit. Megan sursauta, réprima un cri, la main collée sur sa bouche. Elle sentit quelque chose couler sur ses joues puis sur sa main et la panique monta d'un cran. Était-elle touchée ? Au bout de quelques secondes, elle comprit que non, c'était juste des larmes qui coulaient silencieusement de ses yeux. Recroquevillée sur elle-même, elle n'en pouvait plus de cette situation.

Les hommes aux masques semblent être pour l'instant en train de réfléchir, du moins c'est l'image qu'ils donnent aux otages. Posant également des interrogations aux gens à l'extérieur quant à leurs motivations et nourrissant le stress d'après coup de feu. Cette fenêtre brisée, bien que barré par le store du magasin éveille des otages sur un possible plan de sortie.
"Eh vous, restez sagement assises !", interpelle un des otages (@Nea Becker ; @Maya Withaker) "Vous allez tous vous lever, doucement et en mettant les mains sur la tête." Deux autres preneurs d'otages arrivent pour assurer le transfert du groupe dans un autre rayon du magasin où il fera moins froid. La clim a été baissée également.
Après que tout le monde se retrouve assis et de façon moins éparse, un braqueur prend une nouvelle fois la parole : "Maintenant, vous allez tous éteindre vos téléphones et nous les donner..." Un autre homme masqué se tient là, face à la première personne du rang avec un carton pour y recueillir les téléphones portables.

TOUS LES TÉLÉPHONES DES OTAGES SONT ÉTEINTS, LA COMMUNICATION AVEC L'EXTÉRIEUR EST MAINTENANT TOTALEMENT COUPÉE.

Plus de quatre heures que le cauchemar a commencé. Tu es toujours entrain d'essayer de te convaincre que tu te réveilleras. Assise avec tous ses gens dans cette allée bien plus glaciale que les congélos qui s'y trouvent, t'étais venu ici après une longue séance d'entraînement de danse. Tu t'étais piqué à l'insuline dans ta voiture et c'est à la recherche de quelque chose pour calmer ton appétit d'ogre que tu étais entrée ici. Quatre heures et tu n'avais toujours pas mangé. Dans la peur, tu avais oublié cette injection qui avait pour effet de faire descendre dangereusement le taux de sucre dans ton sang. Ton portable était resté dans ta voiture, tu croyais être ici cinq minutes.
Depuis le coup de feu, la terreur t'a rendue confuse et tu accuses les frigos autour de te donner froid. Tu en tremble presque, mais de long frissons de traverse le corps depuis un moment. Tu aurais voulu être assis près de Ivy ou Maya, mais avant qu'ils ne vous forcent tous à vous installer ici, tu ne les savais pas ici avec toi.  
Exécutant l'orde qu'on vous avait donné, tu t'étais relevé les mains derrière la tête. Un homme masqué passait de personne en personne pour leur téléphone. Je ne l'ai pas, il est dans la voiture. Tu portais des leggings et un haut de sport qui t'empêcherait d'y cacher quoi que ce soit, mais il avait fait te retourner froidement pour tapoter comme un policier tes jambes et ton haut du corps pour s'assurer que tu n'y cachais rien. Ton coeur battait très fort depuis un moment déjà, mais tu t'en rendait compte maintenant. Faisant votre route vers une autre allée, tu avais réussi à retrouver une brune que tu connais bien. Maya. Tu n'avais pas osé lui souffler autre chose, mais tu t'étais emparer de sa main rendue dans l'autre ranger pour lui faire comprendre qu'elle n'était plus seule. Ton regard avait croisé celui de Ivy assise maintenant devant toi adossé au rayon de céréales. Tu aurais voulu la serrer dans tes bras, mais tout le monde était un peu figer dans la peur. Tu espérais qu'elle aille bien, te souvenant bien de sa chute plus tôt.
@Maya Withaker @Ivy Parker

Je lève les yeux au ciel directement en entendant les mots de la personne qui nous demande de rester assises. Je lui adresse un sourire de manière hypocrite avant de hausser un sourcil quand elle entend que maintenant ils doivent tous se lever. « - Faudrait savoir. Assis, debout… » Dit-elle dans un soupire. Elle se lève tout de même, n’ayant pas vraiment le choix non plus. Elle pose les yeux devant elle, et suis les pas des autres jusqu’à une allée un peu plus chaudes. Une bonne idée, enfin. Peut-être qu’ils sont un minimum humain après tout ? Ou alors ils comptent sur nos vies pour s’en sortir ? Elle reste debout pour le moment, attendant que ça soit à son tour. Elle pose son portable dans la boite simplement, bien qu’elle n’en ait pas tellement envie. Elle recule un peu ensuite. Attendant les prochaines instructions. Je ne dis plus un mot pour le moment. Croisant simplement les doigts pour qu’il n’arrive rien à personne.

Suite à l'intervention courageuse d'une jeune femme, on vous avait crier de vous asseoir. Jamais tu ouais osé les questionner, tu cherchais à même pas regarder leur "yeux" sous ce masque. Tu ne sais pas comment tu es atterrie près des lunettes au sol, mais dans la panique quelqu'un avait du les perdre. Accroché à la main de Maya, tu n'avais que haussé les épaules quand elle t'avait demander à quand remontait ton dernier traitement. L'avais-tu vraiment pris avant d'entrer ici? Tu n'oubliais pas ce genre de chose habituellement, mais habituellement tu ne fais pas face à une bande de cambrioleurs armés. Tu observais tes alentours, les lunettes dans ta main libre. Tu sougeais même à les mettre sur ton visage pour que la personne à qui elles appartiennent les remarque. À l'épaisseur des lentilles, ils ne voyaient pas s'ils étaient toujours ici. Deux hommes étaient assis tout près et l'un deux cherchaient ton regard pendant que le plus petit était dans une panique silencieuse. Elles sont à lui? Que tu lui dit silencieusement en articulant beaucoup trop pour qu'il il sur tes lèvres. Il t'avait hoché la tête et maintenant tu devais trouvé une façon de le lui remettre. Ils étaient assis du côté de Ivy, pas trop loin pour que tu lui lances dans les mains. Fallait simplement être stratégique. Certains hommes masqués avaient disparus faire tu ne sais pas quoi et il en avait un au bout de chaque rangé et un qui se promenait entre vous à faire les cent pas pour vous terroriser de son arme. Tu attendais qu'il te fasse dos, vous aviez besoin d'une seconde et après ce qui te paru une éternité, tu osas lancé les lunettes dans les mains de l'ami du jeune homme qui en avait besoin. Tu espérais qu'aucun malfaiteurs ne t'avais vu.
@Maya Withaker @Angelo Visconti @Altaïr El-Khâ @Nea Becker