(TC) SUPERMARCKET

Si la gourmandise était un vilain défaut, elle ne mettez généralement pas les gens en danger. Pas de manière directe. La gourmandise pouvait tuer, d’allergie, de diabète, d’une façon indirecte ou d’une autre. Mais la gourmandise était un plaisir direct sans danger. C’est du moins ce que j’avais toujours pensé et il ne m’avait pas fallu plus de tergiversions que cela pour me rendre au supermarché.
Assise sous la garde armée d’un nombre indéfini de braqueurs masqués, j’étais en train de revoir mes positions. La longue attente avait débuté au rayon surgelés, à focaliser mon attention sur ce pot de crème glacée dont la lente décongélation m’avait donné un distraction salvatrice. Un coup de feu et des bris de verre m’avaient tirés de cet état de demi conscience qui m’avait gardé calme jusque là. Nos ravisseurs nous avait alors déplacés dans un rayon moins proche des fenêtres, avant de prendre possession de nos téléphones. J’avais profité de ce déplacement pour trouver à m’assoir près d’Ivy. Julian ne me pardonnerait jamais qu’il arrive quelque chose à sa petite sœur si j’étais dans les parages. Julian... J’étais inquiète et les bras de mon mari étaient un lointain réconfort que j’aurais voulu pouvoir trouver. Mais nous étions enfermés, sous bonne garde et cela n’augurait rien de bons. Ils étaient lourdement armés et ce genre de choses ne présageaient rien de bons. Si j’avais retenu quelque chose de mon année à l’armée, c’était que les armes lourdes cachent souvent de grands projets. Et de grands projets criminels se faisaient rarement sans dommages collatéraux.

Ivy, comme n’importe quelle fille de son âge, avait grandit avec la technologie. Et tous les jeunes avaient acquis, à l’époque du lycée, voire du collège, l’incroyable capacité de taper un message sans même en regarder l’écran, à l’insu de leurs professeurs. Jusque là, elle n’avait pas osé le sortir, préférant faire profil bas plutôt que de chercher les ennuis. Elle avait bien fait, à en juger par le coup de feu lancé pour une raison aussi futile qu’un paquet de chips. Vous avez déjà essayé de lancer une rébellion avec des chips à l’oignon ? Non ? Normal. Ca sert à rien. Mais si elle pouvait sortir de la superette avec rien de plus qu’une bonne migraine, ça l’arrangerait énormément. Elle avait donc profité qu’on les déplace pour taper un rapide message à son frère sans même regarder son écran. A peine sur ses pieds que déjà, le message était envoyé. Bref, presque un message codé, mais il devrait comprendre. Julian parlait couramment le Mini, et ce depuis bien longtemps.

Mains sur la tête, téléphone éteint, puis dans la boite. Au moins, il fallait voir le bon côté des choses, ils ne se gèleraient plus les fesses. Ivy, ses pieds glissés dans une simple paire de tongs, commençait à se demander si elle n’allait pas y perdre ses orteils. Oui, elle pensait à de drôles de choses au milieu d’une prise d’otage Ivy, mais on se distrait comme on peut. Tout était bon pour se distraire des armes qui les menaçaient tous autant qu'ils étaient, et qu'au moindre faux pas, ils sortiraient les pieds devant, dans un joli sac en plastique. Outre la température moins glaciale, ce déplacement avait au moins eu le mérite de lui permettre de se rapprocher d’Hayley, à présent assise près d’elle. Ivy glissa sa main dans celle de sa belle-sœur, comme pour puiser un peu de réconfort dans ce contact. Face à elle, Løne et son amie Maya. Assises de part et d’autre du rayon, elles étaient trop éloignées pour qu’Ivy puisse ne serait-ce que prendre sa main, qu’elles puissent toutes ce serrer les coudes face à cette angoisse, elle se contenta donc de lui adresser un regard silencieux, avant de se reconcentrer sur les allées et venues de leurs ravisseurs. J’ai envoyé un message à Julian… souffla-t-elle à Hayley, le plus bas possible, lorsqu’elle fut certaine qu’ils étaient tous assez loin pour ne pas l’entendre. La situation n’était pas propice aux conversations puisque déjà, un des hommes masqués revint vers eux, continuant sa ronde parmi ses otages. Terrorisés, tout le monde se tenait à carreau, même si Løne profite qu’ils aient le dos tourné pour lancer au jeune homme paniqué à côté d’elle pour lui lancer une paire de lunettes. Ca va ? demanda-t-elle a Løne, exagérant son articulation afin qu’elle la comprenne même si aucun son ne sorti de sa bouche. En plus de la situation, difficile à gérer pour tout le monde, son amie avait quelques soucis de santé, et elle espérait qu’ils ne viendraient pas compliquer la situation encore un peu plus qu’elle ne l’était déjà.
@Hayley Parker @Løne Serritzlew@Maya Withaker

Angelo était parvenu à calmer le petit prince retenu entre ses doigts, jusqu'à ce qu'il dévoile son visage et observe les alentours. Sa vision trouble s'impose alors et il commence à sangloter et paniquer. Tout ce qu'il avait tenté de chasser durant ces premières heures, se rétablit avec facilité. L'arme à feu qui retentit plus loin dans le supermarché et le bruit d'une vitre qui se brise, n'aident pas non plus. Même Angelo sursaute un instant, avant de se concentrer de nouveau sur Altaïr. Totalement impuissant, il tente de caresser ses cheveux dans des gestes tendres, qui ont pour but d'atténuer cette inquiétude. « Altaïr, je ne peux pas bouger. Calme-toi, on les retrouvera après, promis. » Il sait que ses yeux sont sacrés et que perdre la vue est source d'anxiété. Cette peur est ancrée en lui, elle ne fait que se manifester aujourd'hui. C'est l'intervention des agresseurs masqués qui le pousse à mettre une main contre sa bouche pour taire ses plaintes résonnantes. « Je suis tes yeux, OK ? » Il le maintient au niveau de sa taille, pour l'aider à avancer quand les hommes les font changer de place et leur demandent de s'asseoir. Le Grec continue de pleurer, de se laisser emporter par la peur. Angelo regarde à travers la pièce s'il n'aperçoit pas une paire de lunettes, et c'est en les repérant sur le nez d'une jolie demoiselle qu'il parvient à les trouver. Cette dernière, bien gentille, lui demande si elles lui appartiennent, ce à quoi Angelo répond par un simple hochement de tête. Elle prend alors des risques inconsidérés pour lesquels il lui doit beaucoup. Elle attend que les braqueurs s'en aillent, pour lui lancer et lui permettre de les rattraper habilement. Il lui accorde un sourire poli et la remercie par des murmures compréhensibles, pour ceux qui lisent sur les lèvres. « Mer-ci. » Il les replace sur le nez du jeune perdu, et caresse sa nuque pour balayer ces traces d’anxiété. Soulagé, Angelo souffle un instant même s'il reste crispé. Il est effrayé qu'ils s'en prennent au petit ange qui aurait fait trop de bruit. Pourtant sociable et bienveillant, Angelo ne s'intéresse pas vraiment aux autres et fixe son regard sur le visage tiré d'Altaïr. C'est sa seule préoccupation aujourd'hui.

Les larmes continuèrent de dévalées son visage autrefois paisible. Rien ne semblait apaiser Altaïr, ni même la douce voix de son ange-gardien. La vue brouillée par sa maladie, ses larmes, le petit ange était affaiblit, inexistant. Il ne voulait pas mourir ainsi. Il se débattait tant bien que mal, cette impression d'étouffer envahissait son corps comme son âme. « Altaïr, je ne peux pas bouger. Calme-toi, on les retrouvera après, promis. » Il aurait aimé être aussi courageux, aussi fort que toutes ces personnes présentes dans cette pièce. Mais ce coup de feu...Tout était si difficile à accepter pour ce petit-être fragilisé par l'angoisse ainsi que sa mal-voyance. La main d'Angelo sur sa bouche étouffait ses plaintes, si un des ravisseurs venaient à s'en prendre à Angelo, il s'en voudrait terriblement, ou à quelqu'un d'autre présent dans la pièce. Il essaye de calmer cette angoisse envahissante en se collant davantage à Angelo, sa respiration l'aidant à apaiser ses peurs les plus enfouies. « Je suis tes yeux, OK ? » Il hocha la tête par automatisme, peu rassuré malgré la présence d'Angelo près de lui. Il fut ensuite contraint à se lever et de confier son téléphone portable aux ravisseurs. Tremblant, il repensait à sa mère qui devait mourir d’inquiétude. Il entendit non loin Angelo échanger avec une femme avant que ces lunettes ne reviennent sur son nez. Un soulagement sans fin parcourut le corps du jeune candide. Il ne put s'empêcher de remercier sa sauveuse avant de se coller à nouveau à son ange-gardien, sans oser bouger. Qu'allait-il advenir d'eux ?

@Angelo Visconti @Løne Serritzlew

Continuant vos conversations secrètes des braqueurs et muettes pour vous. Tu hoches la tête à Ivy qui te demande si tu vas bien à ton tour. Tu souris aussi au jeune homme apeuré qui a retrouvé ses lunettes grâce à toi et son partenaire. Ça ne serait pas la première chose insouciante sur ta liste et sans doute pas la dernière. Tes idées étaient peut-être embrouillée par la peur, la faim ou cette insuline qui te menait dangereusement vers une perte de conscience. Ils vont rien nous faire. Tu avais soufflé cette simple phrase à Maya en détachant ta main de la sienne. Après tout le temps passé ici, s'ils avaient voulu faire mal à quelqu'un, les braqueurs auraient commencer à agir. Faire peur aux gens à l'extérieur. Quelque chose. N'importe quoi. Ton regard insouciant suivait l'homme -ou la femme- masquée qui passait entre vous depuis tout à l'heure. tu avais déplié tes longues jambes quand elle arrivait à ta hauteur. Raclant ta gorge pour avoir son attention. Tu vas tirer quelqu'un si je mange un truc? Certain percevrait ta prise de parole comme du courage, mais tu n'as aucun choix. Tu sens le malaise approché. Tu te revois t'injecter tes médicaments dans la voiture avant d'entrée ici à la recherche d'une collation. Tu ne peux pas vérifier ton taux de sucre, mais tu le sais bas, trop bas et si tu attends encore longtemps tu risques ta propre santé vie. Alors vaut mieux prendre un risque pour tout ces gens. Tu ne sentais pas la faim, tu avais peur comme tous ses gens, mais tu n'avais aucun choix.
@Ivy Parker @Maya Withaker @Altaïr El-Khâ @Angelo Visconti

Les journalistes sont nombreux dehors, les forces de l'ordre aussi. La télévision américaine annonce que la police tente de rentrer en communication avec les preneurs d'otages. Les noms des otages ne sont pour l'instant pas communiqués pour ne pas affoler les familles.

LE CONTACT EST ETABLI ENTRE LA POLICE, L'AGENT @DANI BROCK ET LES RAVISSEURS.

A l’autre bout du fil, tandis que Dani Brock arrive à joindre les preneurs d’otages, son interlocuteur réponds :
"Agent Brock. Que voulez-vous savoir ?" S’il a prit soin de se tenir à l’écart du groupe surveillé par ses amis complices, la voix de @Maya Withaker fini de rompre le silence pesant à un deuxième ravisseur : "Ecoutes moi bien Rambo, mon amie là est diabétique, si elle ne mange pas de sucre, elle va faire une hypoglycémie qui peut vite se transformer en crise cardiaque.'' Ce deuxième ravisseur sur un coup de colère et sous la pression renverse une des étagères, des pots de verre éclatent en mille morceaux au milieu des otages encore assis et effrayés. Une bouteille se brise sur la jambe de @Hayley Parker. Et perdant patience, le preneur d’otage à qui elle s’adresse lui lance un regard noir. "Eh gamine, tu restes sage si tu veux pas avoir de p'roblem ! Ta copine a son sucre ça suffira bien pour qu’elle ne fasse pas de malaise. GROUILLE TOI !" La voix de ce dernier interpelle soudain Dani, qui fronce les sourcils et réponds aussitôt : ’’Que voulez-vous exactement ?…J’ai une faveur à vous demander.’’ ’’Dites toujours mais ce ne sera pas si facile Mademoiselle Brock.’’

CONTACT ETABLI ENTRE LES FORCES DE L'ORDRE ET LES PRENEURS D'OTAGES. UNE NEGOCIATION SEMBLE EN COURS

Silencieuse, je ne dis plus un mot. J’écoute, j’observe les personnes qui se trouvent autour de moi. Un peu trop d’audace peut-être de la personne qui est atteinte de diabète, ou de son amie plutôt. Que sais-je, je ne connais pas ces demoiselles. La réaction ne se fait pas attendre de la part du ravisseur, peut-être qu’elles ont touchés son égo. En tout cas, ça a réussi à l’énerver. Je passe juste les mains sur mon visage évitant au mieux les éclats de verres qui se retrouvent un peu partout sur le sol à présent. Ca va être une merdre quand nous allons pouvoir sortir. Enfin, si nous le pouvons un jour du moins… Parmi nous, se trouvent deux enfants, un grand frère et sa petite sœur. Celle-ci semble tellement terroriser, elle se cache dans les bras de son frère. En chuchotant, je leur demande s’ils n’ont rien. Non, et tant mieux. Ils seraient tellement mieux dehors. Ils sont sans doute venus là pour une course pour leurs parents et ils se retrouvent dans ce bordel. Je soupire doucement, me demandant si les pompiers sont sur le coup aussi, ça serait idiot, mais j’ai tellement envie de croire que mon frère et là juste devant, aidant pour que tout rentre dans l’ordre.

Quand les preneurs d'otages leur demandèrent de se lever, les mains sur la tête, Megan se demanda si elle allait tenir sur ses jambes. Elle se calma et les larmes arrêtèrent de couler sur ses joues. Un simple moment de panique après le coup de feu. Elle se concentra sur ses gestes, se levant, plaçant ses mains sur sa tête après avoir déposé son téléphone dans la boite, comme les autres. L'idée de tenter d'envoyer un message à quelqu'un afin de le prévenir de la situation lui avait effleuré l'esprit, certainement comme chacun pris en otage. Mais ça n'avait duré qu'une seconde, la peur des représailles étant bien plus grande que son courage. D'autres, par contre, ne semblaient pas en manquer. Comme cette jeune femme qui se lève pour prendre un paquet de bonbons à son amie hypoglycémique. Pas sur que ce soit la meilleure des idées, mais quand on a pas le choix... Énervé par cette intervention intempestive, il fait tomber sur les otages une étagère. D'un geste réflexe, Megan se protège le visage de ses bras et replie ses jambes contre elle. Plus de peur que de mal ! Son cœur bat encore une fois à mille à l'heure, mais elle n'a que quelques égratignures bénignes. Moins sous le choc que quelques minutes auparavant, Megan demande aux gens proches d'elle si ils n'ont rien. Tous semblent aller bien sauf une jeune femme qui s'est prit une bouteille sur la jambe...

La main d’Ivy vient trouver la mienne alors que je serrais fort ses doigts entre les miens. De toutes les sœurs de Julian, Ivy était sûrement ma préférée. C’était aussi celle que je connaissais le mieux, mais elle avait cette petite place spéciale dans mon cœur de belle-sœur. Daisy était agréable mais vivait dans un monde artistique qui était à mille lieux de mes considérations. Et il m’était toujours compliqué d’accepter que mon frère sorte avec ma belle-sœur, d’autant plus au regard des circonstances dans lesquelles nous avions appris leurs relations. Ivy était aussi la petite favorite de Julian. Cela devait aider à l’affection que je lui portais. Du haut de ses 23 ans, elle m’impressionnait. Elle semblait calme aux vues de la situation. En s’asseyant, elle me glissa qu’elle avait envoyé un message à Julian. Je serrais sa main dans la mienne pour lui faire signe que j’avais compris. Il devait être mort d’inquiétude de la savoir à l’intérieur de ce supermarché. Pour mon mari, j’avais une obligation de veiller sur cette petite belle-sœur si précieuse.
Il y eu soudain du mouvement. Une jeune fille se leva pour demander le droit d’aller chercher du sucre pour son amie diabétique. Si l’attention me semblait louable, son amie semblait effectivement mal en point, je n’étais pas persuadée du ton qu’elle avait employé. La réaction ne loupa pas. L’un des braqueurs la somma de se rassoir. Je n’avais pas saisi tout ce qui s’était passé, mais il régnait désormais une certaine tension entre les braqueurs. Y avait-il un lien avec le coup de téléphone que nous avions vaguement entendu ? Du mouvement encore. L’un d’entre eux envoya un coup dans une étagère qui s’écroula dans une cacophonie de verre brisé. Quelques cris d’angoisse. Puis une douleur. Un gémissement plaintif m’échappa alors que je découvrais l’ampleur des dégâts. Une bouteille en verre s’était brisée en mille morceaux sur ma cuisse. Etais-ce du vin ? La douleur glissait dans mes veines comme un incendie se propageait dans de l’essence. Il me fallut un instant pour reprendre mes esprits. Ne pas céder à la douleur. Garder la tête froide. Je pense qu'il faut empêcher la circulation en haut de la blessure? Je levais les yeux. La jeune fille diabétique. Une furieuse envie de l’envoyer se faire voir me traversa l’esprit. Une vague colère occupait le bout de mes doigts. Si son amie n’avait pas jugé bon de se la raconter en jouant les super héroïnes, rien de tout cela ne serait arrivé. Décidément des gosses… Il ne fallait pas. Inspirer profondément. Il me fallait toute la concentration nécessaire pour observer l’étendue des dégâts. Cela saignait. Beaucoup. « Ivy, donne-moi ton foulard tu veux ? » A défaut de mieux, cela ferait l’affaire pour limiter les problèmes. Certains coupures n’étaient que très superficiel, mais j’avais peur qu’au moins l’un des plus gros bouts de se soit logé dans une artère. Un garrot ne serait pas de trop. Mes souvenirs de général et trauma dataient un peu, mais j’avais suffisamment pratiqué les premiers soins avec Julian pendant nos années d’études pour me souvenir du strict minimum. Faire un garrot. Désinfecter. Etudier les bords. Il me fallait un médecin. Devant l’inquiétude de ma petite belle-sœur, je me voulais rassurante. « Je suis médecin, ça va aller. Je sais ce que je fais. » Enfin je l’espérais.

Malgré ce mal de crane qui l’empêchait d’avoir énormément de suite dans les idées, Ivy sentit que les choses allaient dégénérer dès l’instant où Maya se leva. Car si Løne avait fait preuve de son habituelle insolence, à laquelle on ne prêtait plus vraiment attention quand on la connaissait, Maya s’était vite montrée plus agressive qu’elle ne l’aurait dû. Les braqueurs étaient armés, pas elle. Le rapport de force était donc clairement établi. Et visiblement, au moins l’un des braqueurs masqués avait le sang chaud. Ivy aurait aimé retenir lequel, histoire d’éviter de le chatouiller à nouveau, mais avec leurs masques et leurs tenues identiques, c’était pas évident.

Il ne lui laissa de toute façon pas le temps de réfléchir à comment le différencier des autres puisque, dans un élan de colère, il renversa l’étagère la plus proche, envoyant sur les otages une pluie de bouteilles et de verre brisé. Par reflexe, Ivy se recroquevilla sur elle-même, ramenant ses jambes vers elle et protégeant sa tête de ses bras et si elle se reçu quelques projectiles, elle constata avec soulagement qu’elle était indemne. Son soulagement fut de courte durée, puisqu’il lui suffit de porter le regard sur Hayley pour découvrir que la cuisse de sa belle-sœur saignait abondamment. La vue du sang, et la panique qui l’accompagnait, lui retournèrent l’estomac et Ivy dû respirer profondément pour ne pas rendre son déjeuner sur le carrelage souillé, voire tourner de l’oeil. Un père vétérinaire, un frère médecin…  Le sang, ça devrait pas la déranger, n’est-ce pas ? Et pourtant…

Løne fut plus rapide qu’elle mais Ivy ne l’entendit que d’une oreille. Ce n’est que lorsqu’Hayley prononça son prénom qu’elle redescendit sur terre. Hein, quoi ? Mon… oh, tiens, balbutia-t-elle, détachant son foulard pour le lui tendre d’une main tremblante. Malgré sa blessure, Hayley se voulait rassurante mais au vu des circonstances, il faudrait un peu plus que quelques paroles pour calmer les nerfs d’Ivy. Jusque là, elle était restée plutôt calme mais cet accès de colère et surtout la blessure d’Hayley avaient suffit à lui mettre les nerfs à fleur de peau. Calme-toi Ivy. Concentre-toi, se sermonna-t-elle en silence, luttant contre son mal de crane et sa nausée. Elle n’était pas médecin, mais elle n’était pas non plus totalement stupide. Stopper, ou au moins limiter l’hémorragie. Hayley s’en était chargée. Désinfecter. Il fallait désinfecter. Alors, n’écoutant que son courage et surtout, son cœur qui lui disait qu’elle devait faire son possible pour ramener sa belle-sœur en un peu morceau à son frère, qui avait déjà trop perdu récemment, elle se leva, levant les mains en l’air pour signifier qu’elle ne comptait pas tenter quoi de stupide. Elle chancela un instant, sa tête protestant contre ce changement de position trop rapide, mais ne bougea pas pour autant. Il faut nettoyer la plaie. Est-ce qu’on peut avoir du désinfectant ? Ou même de l’alcool, peu importe… demanda-t-elle, osant poser son regard sur le visage masqué de l’un des braqueurs. Elle ne pouvait pas voir ses traits mais lui pourrait voir les siens et ainsi, elle l’espérait, voir qu’elle n’avait aucune intention hormis celle de venir en aide à Hayley.

@Hayley Parker @Løne Serritzlew @Maya Withaker

Nous acceptons. Le deal est lancé entre les ravisseurs et l'agent Brock. L'échange aura lieu dans dix minutes .... La tension est palpable au sain du supermarché. Le ravisseur raccroche, ils s'agitent. Ils réfléchissent, se demandant bien qui ils vont bien pouvoir échanger. Il faut d'abord s'emparer de la caisse ... et ils ne parlent pas de la petite caisse en sortant du magasin. 30000 DOLLARS, voilà ce qu'il se cache dans cette caisse, à côté de la direction, près des stock. Afin de ne pas mettre leurs empreintes sur les billets, les malfaiteurs décident d'engager deux personnes parmi les otages, c'est ainsi que @Sarah Harris et @Nea Becker se retrouvent toutes les deux, vous deux, levez-vous tout de suite ! Les deux jeunes femmes se retrouvent côté à côté avec un revolver derrière elle, se dirigeant vers ce coffre. Pendant ce temps les ravisseurs ont décidé, toi ! dit-il en la pointant du doigt, la diabétique tu sors ! Alors que le chef d'équipe reste proche du téléphone, son bras droit attrape alors @Løne Serritzlew et l'emmène jusque devant le rideau de fer encore fermé. Agent Brock, dit le malfrat masqué après avoir repris contact, nous attendons notre échange, non armé, non flic suis-je clair ? Sinon les choses vont vraiment dégénérer !

UN ECHANGE A ETE ACCEPTE, UNE MANOEUVRE POUR AIDER LA POLICE ET LES OTAGES, LONE VA SORTIR ET SERA SUREMENT AMENEE PAR AMBULANCE A L'HOPITAL DE WAUWATOSA.